Derrière les envolées lyriques sur la démocratie d’Emmanuel Macron il y a la volonté de tout verrouiller
Sans groupe à l’Assemblée nationale, le FN aura du mal à se faire entendre au Parlement. La faute au résultat des élections législatives, qui n’a emmené que huit députés frontistes dans l’hémicycle, alors que la limite pour la constitution d’un groupe est fixée à 15 députés. Pour le député FN Sébastien Chenu, c’est le signe que l’opposition sera bridée, et "c’est le moins que l’on puisse dire".
"Tout ça montre avec quel cynisme on verrouille"
Selon cet élu de la 19e circonscription du Nord, "derrière les grandes envolées sur la démocratie d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe, il y a la volonté de tout verrouiller de façon caricaturale". "Les postes à l’Assemblée nationale, ça n’intéresse pas beaucoup les gens. Et ils ont bien raison, il y a d’autres problématiques plus urgentes dans notre pays. Mais tout ça montre avec quel cynisme on verrouille. Regardez: nous, nous n’avons pas la possibilité de faire un groupe. Il faut être 15. Au Sénat, il faut être 10. Nous pesons politiquement plus que le MoDem et le Parti communiste, ce n’est pas une injure que de le dire. Mais nous n’avons pas la capacité à nous organiser en groupe. On ferait passer le chiffre à 10 – nous sommes 8 – ce serait notre problème que de trouver deux personnalités pour nous rejoindre. La démocratie en sortirait grandie".