"Dès qu'il y a un assassin, on dit que c'est un chasseur mais le tueur des Cévennes n'est pas dans nos fichiers", défend le président de la Fédération des chasseurs

Dans les Cévennes, la traque continue pour retrouver Valentin Marcone, 29 ans, en cavale depuis le meurtre de son patron et un autre employé de la scierie où il travaillait à Plantiers dans le Gard. 350 gendarmes sont mobilisés pour retrouver le fugitif armé d’un pistolet automatique, d’un fusil à lunette très précis et équipé de vivres dans un environnement qu’il connaît.
Adepte des théories survivalistes et passionné de tir sportif, il a également été présenté comme un chasseur. Mais le président de la Fédération nationale des Chasseur Willy Schraen a démenti ce vendredi sur RMC : "Dès qu’il y a un mec un peu dangereux qui se promène, il est chasseur. On ne l’a pas retrouvé dans notre base de données. Cela m’inquiète un petit peu. Je sais qu’il a une licence de tir mais il ne faut pas faire d’amalgame", a-t-il assuré sur le plateau des "Grandes Gueules".
Et s’il chassait sans licence,"ce serait un braconnier, il serait dans l’illégalité, il y en a", précise Willy Schraen. "C’est toujours terrible que dès qu’il se passe quelque chose, l’homme est chasseur. On l’a décrit comme un chasseur, psychopathe, paranoïaque", déplore-t-il.
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"Tous les assassins seraient donc forcément chasseur?"
"Quand on peut tuer des animaux, on peut tuer plus facilement un homme", juge de son côté Barbara Lefebvre, farouche opposante à la chasse sous toutes ses formes et très attachée au bien-être animal. "Quand on bascule, il y déjà une facilité à passer à l’acte. Il y a des animaux humains et des animaux non-humains. À partir du moment où il avait l’habitude de chasser ce goût de donner la mort, ça me pose problème", ajoute-t-elle.
"Tous les assassins seraient donc forcément chasseur ? On va voir déjà si lui l’est. Je ne suis pas du tout d’accord avec vous, on va loin là", lui a répondu Willy Schraen.
Ceux qui connaissent Valentin Marcone évoquent un homme "un peu paranoïaque". Depuis quelques jours, il venait à la scierie où il travaillait avec un gilet pare-balles. C'est sur ce même lieu qu'il a tué mardi son patron et un autre employé de l'entreprise.
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