Fabien Roussel insiste: "Défendre le bifteck des Français, pour moi, c'est un vrai projet politique"
Fabien Roussel assume sa ligne. Et défend ses propos visant à assurer un accès à la bonne nourriture à tous les Français. Invité des Grandes Gueules ce lundi matin sur RMC et RMC Story, le candidat communiste à l'élection présidentielle est revenu sur l'une de ses sorties médiatiques, qui avait fait polémique à gauche.
"Viande, fromage, vin (avec modération): nous avons comme ambition de rendre accessible à tous les Français une alimentation de qualité", avait-il lancé sur France 3 avant de repartager la séquence sur les réseaux sociaux.
"C'est plein de bon sens", assure-t-il ce lundi sur RMC. "J'ai défendu l'idée que tout le monde doit pouvoir avoir accès à un bon repas, car aujourd'hui c'est difficile. Ce n'est pas anormal que ce soit cher, car derrière un bon fromage, une bonne viande, il y a du travail. Pour ça, il faut des bons salaires et une retraite", plaide-t-il.
"Certains à gauche sont coupés du peuple"
Fabien Roussel regrette que la polémique soit venue de son propre camp, et assume une ligne de gauche "anti snob". Il assure que ce n'est absolument pas dégradant de "défendre le bifteck des Français" et réclame "l'autonomie alimentaire en France".
"(Les polémiques), c'est révélateur d'un niveau de débat au ras des pâquerettes. Certains à gauche sont coupés du peuple. Défendre le bifteck des Français, pour moi, c'est un vrai projet politique. Derrière, il y a un projet de société. On doit tous avoir, avec un travail et un salaire décent, accès à des aliments de qualité. On ne peut pas défendre l'agriculture français sans permettre aux Français d'y avoir accès. Sinon, il n'y aura que les privilégiés qui pourront acheter une bonne côte à l'os, et le reste qui devront aller au discount acheter du poulet surgelé du Brésil ou du mouton néo-zélandais qu'on importe massivement depuis l'épisode du Rainbow Warrior de 1985."
Qualifié de candidat d'extrême droite à gauche: "C'est extrêmement blessant"
Le candidat communiste est traité sur les réseaux sociaux de candidat d'extrême-droite en raison de cette prise de position. Ce qu'il trouve "extrêmement blessant" au regard de ce que lui et son parti défendent historiquement.
"C'est extrêmement blessant. J'appartiens à une force politique qui a des racines en France de longue date. Nous nous sommes battus pour l'indépendance de l'Algérie, pour la paix au Vietnam, contre l'apartheid... C'est sur cette base là que je me suis engagé en politique. Ces insultes viennent du camp de gauche, c'est regrettable".
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