"Gilets jaunes": "Le mouvement a été manipulé par des gens qui avaient des intentions différentes à partir du 10 décembre 2018", estime Benjamin Cauchy

Le mouvement des gilets jaunes avait monopolisé l'attention publique, l'attention politique et la polémique. Il y a trois ans, on a assisté au coup d'envoi de la mobilisation sur les rond-points. A la base, le but était de contester contre la taxe carbone, l'augmentation du prix à la pompe.

Il y a trois ans, naissait un mouvement social inédit: les “gilets jaunes”. Ce mouvement, propulsé par la crise économique et la hausse des carburants notamment, a marqué l'actualité pendant plusieurs mois avec notamment ces rassemblements sur les ronds-points et des manifestations les samedis qui ont souvent tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

Pourtant avec le temps puis avec les deux ans de crise sanitaire, le mouvement a pratiquement disparu même si certains groupes existent toujours sur les réseaux sociaux, et que certains irréductibles se rassemblent encore sur les ronds-points comme au début.

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Avec la hausse des prix du gaz et des carburants il y a quelques semaines, le retour des “gilets jaunes” a été pressenti, sans suite pour l’instant.

Pour l’ancien “Gilet Jaune”, Benjamin Cauchy, le mouvement a disparu, il y a déjà longtemps. 

“Entre le 17 novembre 2018 et le lundi 10 décembre 2018, il y a eu un peu plus de trois semaines où le gouvernement a tremblé. Les gens étaient dans la rue quelque soit leur couleur politique. Des gens qui n’étaient jamais sortis dans la rue pour beaucoup. Et les “gilets jaunes” ont obtenu 11 milliards d’euros y compris l’allégement de la taxe carbone. Mais depuis le 10 décembre 2018, date à laquelle Emmanuel Macron est apparu au 20h pour faire ses annonces, le mouvement a été manipulé par des gens qui avaient des intentions différentes et ils n’ont plus rien obtenu”, estime-t-il dans les Grandes Gueules.

Des rassemblements ce samedi

Il affirme en garder un beau souvenir, car il décrit cette période comme un élan populaire. Un avis que contredit Etienne Liebig qui estime que le mouvement est désormais un mouvement d'extrême droite.

"C’est un échec politique de la gauche et de l'extrême gauche qui a aussi essayé de récupérer le mouvement et qui s’est planté. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu huit morts sur les ronds-points et ensuite, il y a eu énormément de violences”, assure-t-il.

Pour célébrer l’anniversaire du mouvement, des rassemblements sont notamment prévus à Paris, Lille, Nice ce mercredi. D’autres devraient avoir lieu ce samedi, jour habituel des rassemblements de “gilets jaunes”. 

Guillaume Descours