Gilets jaunes: Mourad Boudjellal s'emporte contre la monarchie politique

Un coup de gueule pour résumer la colère d'un pays. Le président du RC Toulon et Grande Gueule, Mourad Boudjellal, s'est insurgé contre la classe politique ce jeudi alors que le mouvement des gilets jaune ne cesse de séduire les Français. Près de 80% d'entre eux approuvent ce mouvement qui avait trouvé origine dans la fronde contre la hausse du prix des carburants et qui s'est muée en l'expression d'un ras-le-bol fiscal.
Mourad Boudjellal estime ainsi que ce mouvement est le symbole de l'échec de la classe politique et notamment du gouvernement actuel. Emmanuel Macron ayant joué la carte du renouvellement politique durant la campagne présidentielle, 18 mois plus tard, les Français ne semblent pas convaincus par les changements entrepris depuis le début du quinquennat.
"Macron était la dernière chance pour que les Français croient en la classe politique. Et pour l’instant il a échoué"
"Macron était le dernier espoir, et après l’espoir, il y a du désespoir. Macron était la dernière chance pour que les Français croient en la classe politique. Et pour l’instant il a échoué. Les Français ne donnent plus aucune légitimité aux classes politiques quel que soit leur bord."
Mourad Boudjellal semble en vouloir à cette "monarchie politique" qui s'est installée sous la Ve République et qui semble profiter qu'aux hommes politiques aux yeux de la classe moyenne qui subit la pression fiscale. Autre souci selon lui: que les politiques n'aient aucune obligation de résultats quand on les élit.
"On peut élire des gens qui peuvent perdre des milliards, ils ne sont caution de rien!"
"Dans cette monarchie politique qui s’est instaurée avec des gens qui se refilent les places entre eux, il y a un rejet général. Moi qui vient de l’entreprise, je suis assez effaré de quelque chose : que personne n’ait de comptes à rendre. On peut élire des gens qui peuvent perdre des milliards, ils ne sont caution de rien, ils peuvent se représenter et n’ont aucune obligation de résultat.
Et aujourd’hui on dit simplement on veut une obligation de résultat parce que certains ne vivent pas bien. Eux sont au pouvoir et vivent bien depuis des années. Quand on vote pour eux, on ne leur dit : ‘Vous allez mieux vivre”. On leur dit: “Faites-nous mieux vivre”. Et ça il faut qu’ils le comprennent", conclut-il