"Gilets jaunes": "Si les blocages se poursuivent, il faudra envisager une dissolution de l’Assemblée nationale", selon Jordan Bardella

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C’était une des revendications de certains "gilets jaunes" qui demandaient la démission d’Emmanuel Macron. S’il n’est pas aussi direct, le porte-parole du Rassemblement National, Jordan Bardella, envisage lui aussi un retour aux urnes si la situation ne change pas rapidement.
"Si les blocages se poursuivent, je crains qu’il ne faille envisager une dissolution de l’Assemblée nationale. Quand on a un mouvement de contestation soutenu par 70 à 80% des Français, il faut se poser les bonnes questions", explique-t-il.
Selon lui, il y a dans la démocratie actuelle en France, "un problème de représentativité". "Comment concevoir qu’un parti comme le nôtre qui a fait 11 millions de voix à l’élection présidentielle n’ait seulement sept députés à l’Assemblée", relève le porte-parole.
Pas de récupération
Il estime que, dans le mouvement des "gilets jaunes", une grande partie de revendication portées par les manifestants sont des propositions politiques du Rassemblement National. Pourtant, il se défend de toute récupération politique vis-à-vis de ce mouvement.
"Depuis le début du mouvement, on a eu l’attitude la plus franche à leur égard. On soutien ce mouvement, mais on n'a pas essayé comme d’autres responsables politiques d’aller récupérer ce mouvement qui ne nous appartenait pas. Je crois que ce n’est pas un mouvement politique, je crois que c’est un mouvement citoyen", indique-t-il.
Il pointe notamment du doigt le président de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et le président des Républicains, Laurent Wauquiez.
Selon un sondage OpinionWay pour LCI publié mardi, 32% des Français préconise actuellement une dissolution de l’Assemblée nationale. Outre le Rassemblement National, La France Insoumise appelle également à une dissolution avec des élections législatives anticipées ou un référendum.