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Grève des éboueurs: "Il vaut mieux avoir des poubelles dans la rue que nos retraites et nos vies à la poubelle", estime Julien Lambert de la CGT Mines-Energie

Laisser des ordures dans les rues d'une ville pose des problèmes sanitaires. Ceci à cause de la grève des incinérateurs et celle des éboueurs. À Paris, la moitié des poubelles sont ramassées par une entreprise publique qui est en grève, et l'autre moitié par le secteur privé qui ne l'est pas. Une situation qui pose des soucis dans certains arrondissements de la capitale.

À Paris et Marseille, la grève des éboueurs et des agents chargés du traitement des déchets fait déborder les poubelles. Une situation qui ne devrait pas s’arranger tout de suite à Paris notamment. En effet, les grévistes ont décidé de reconduire le mouvement jusqu’au 7 février. Du coup, les poubelles débordent et les cartons et détritus s’amoncellent sur les trottoirs. 

Les éboueurs veulent notamment que le gouvernement reconnaisse la pénibilité du métier.

"Il faut les bouger les poubelles. Les gens, ils s’imaginent qu’on fait qu’une poubelle ce n’est pas le cas. Quand on fait du 10-15 tonnes par jour, et que vous partez des fois à 4h du matin et que vous rentrez, il est 14h, la journée pour nous, elle est difficile", affirme Bernard, éboueur de Seine-et-Marne. 

Il explique notamment que s’il était conducteur, il demandé à repasser derrière pour charger les poubelles. "J’étais conducteur, mais ça m’angoissait. Il fallait faire attention aux gars, à la circulation ... et donc depuis deux ans je suis repassé derrière", explique cet éboueur de 56 ans. 

Un problème d'insalubrité

Outre les éboueurs, les incinérateurs de l’Île-de-France sont également fermés depuis plusieurs jours. Seul le site d’Issy-les-Moulineaux doit redémarrer d’ici jeudi matin après un deuxième arrêté du préfet de police de Paris qui a réquisitionné les personnels en grève contre la réforme des retraites. 

Cette grève pose cependant une question d’insalubrité.

"Je peux comprendre le désagrément, mais c’est rendre visible la pénibilité du travail aussi. Moi, je le dirai comme ça : il vaut mieux avoir des poubelles dans la rue que nos retraites et nos vies à la poubelle", affirme du Julien Lambert, bureau fédéral de la CGT Mines-Energie.

A Paris, les services de propreté de Paris est entrée en action dans certains arrondissements pour évacuer certaines zones comme dans le IXe et le XIIIe.

Guillaume Descours