Hulot: "Peut-être la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", concède le lobbyiste des chasseurs
Au lendemain d'une rencontre électrique avec les chasseurs, Nicolas Hulot a annoncé à la surprise générale qu'il démissionnait du gouvernement en direct sur France inter ce mardi matin. Le ministre de la Transition écologique a expliqué que les avancées sur ses dossiers écologiques n'étaient pas assez importantes et qu'il ne voulait "plus se mentir".
Concernant la forme il a également raconté qu'il n'avait pas pris la peine d'annoncer cette décision au président de la République ou au chef du gouvernement Edouard Philippe.
"(La chasse) C’est un prétexte"
Thierry Coste, lobbyiste des chasseurs et personnage controversé, était présent à cette dernière réunion officielle de Nicolas Hulot. Les animosités entre le monde de la chasse et de le défenseur de l'environnement sont connues de tous, Nicolas Hulot a dit lui-même sur France Inter qu'il ne goûtait que très peu à la présence du lobbyiste à l'Elysée. "Je lui ai dit très frontalement qu'il n'avait rien à faire là, il n'était pas invité". Mais selon l'intéressé, rien ne laissait transparaître d'une telle décision la veille.
"C’est un prétexte, mais d’abord je regrette son départ. Hier nous avons deux heures de discussions et de négociations et tout s’est très bien passé et on a fait des compromis. C’est la réalité."
"Je ne comprends pas, si il y avait eu un problème il aurait pu être énoncé devant le président"
S'il assure cela, d'autres sons de cloche ont été entendus de l'autre côté de la table. Certaines indiscrétions assurent que Nicolas Hulot était très énervé et qu'aucune décision n'avait encore été actée concernant les mesures demandées par les chasseurs.
"Effectivement il est parti énervé, cède-t-il. Mais pendant deux heures tout s'est bien passé. Je pense que Brigitte Bardot a peut-être été désobligeante il n'y a pas longtemps, ça a été plus important. C'est peut-être la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Mais il faut être pragmatique. Je ne comprends pas. Car si il y avait eu un problème il aurait pu être énoncé devant le président de la République."