"Il avait un parcours et des inspirations assez singuliers": Gabriel Attal dresse le portrait du "gifleur" d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a très rapidement essayé d’éteindre l’incendie après la claque reçue mardi lors d’un déplacement à Tain-l'Hermitage. Le président de la République avait dénoncé un “acte isolé”. Ce jeudi, c’est le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui a poursuivi cette communication.
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Invité du Grand Oral des “Grandes Gueules”, il a estimé qu’il fallait relativiser.
“Bien sûr que c’est grave, il ne faut pas banaliser. C’est ce que nous a dit le président de la République en Conseil des ministres hier. C’est toujours grave d'être violent. La violence est toujours grave et elle l’est aussi quand elle touche un dépositaire de l’autorité publique que ce soit d’ailleurs un maire d’une petite commune ou le président de la République. Par contre, il ne faut pas laisser penser que ça résume ce que sont les Français. Ce monsieur, qui a voulu porter un coup au président de la République, n’est pas monsieur tout le monde. Il avait visiblement un parcours et des inspirations assez singuliers. Donc il faut relativiser ce n'est pas l’affaire du siècle”, assure-t-il.
"Dans la majorité des cas ça se passe bien"
Il assure ne pas croire que beaucoup de Français se soient réjouis de cette scène même si sur les réseaux sociaux certains se sont félicités de la gifle.
“Les réseaux sociaux sont-ils représentatifs de la société française? Permettez-moi d’en douter. En tout cas, je ne l’espère pas et je ne le crois sincèrement pas. Ce que j’ai vu, c’est une union républicaine de tous les partis politiques pour dénoncer cet acte. C’est important parce que les partis politiques ont une responsabilité vis-à-vis de la population. Je suis rentré au gouvernement, j’étais secrétaire d’Etat à la jeunesse juste avant le début du mouvement des ‘gilets jaunes’.
J’ai vu le niveau de tension qu’il y avait dans le pays à l’époque y compris quand les membres du gouvernement se déplaçaient. Ce n'est pas ce que je ressens aujourd’hui. Si vous avez regardé les images du déplacement d’Emmanuel Macron dans le Lot ou la Drôme, 99,9% des cas, ce sont des échanges qui se passent bien qui sont francs. Parfois, il se fait ‘engueuler’ mais ça se passe correctement. Et c’est ça qu’il faut retenir”, appuie-t-il.
L'auteur présumé de la gifle infligée à Emmanuel Macron jugé en comparution immédiate ce jeudi. Sa garde à vue ainsi que celle de son camarade ont été prolongée mercredi par le procureur de Valence.