Immigration et "gilets jaunes": échange tendu entre Robert Ménard et Anasse Kazib
L’ancien journaliste et ex-directeur de Reporters sans frontières, Robert Ménard, publie un ouvrage pour revenir sur ces cinq années qui l’ont fait découvrir l’exercice du pouvoir politique. Elu pour la première fois maire de Béziers en 2014, il tire un premier bilan de son expérience dans Un maire ne devrait pas dire ça et est venu en témoigner dans Les Grandes Gueules ce jeudi matin. Elu sans étiquette avec l’appui du Front national, il confirme qu’il briguera un nouveau mandat aux municipales de 2020.
Le cheminot des GG, Anasse Kazib, reproche au maire, réputé pour ses coups de com' controversés, son côté anti-immigrationniste. Avec un dernier tweet provocateur évoquant la France des gilets jaunes qui chante la Marseillaise comme étant la même qui préfère Giroud à Benzema en équipe de France de football (voir ci-dessous), Anasse Kazib trouve que Robert Ménard tente de récupérer politiquement le mouvement des gilets jaunes alors que "personne ne parle d'immigration dans le mouvement" selon lui.
"Sur les ronds-points il y a peu d'immigration (sic), posez-vous la question pourquoi"
"Mais vous vivez où là ?", lui répond-il interloqué. "On n'a pas entendu les mêmes. D'ailleurs sur les ronds-points il y a peu d'immigration (sic), posez-vous la question pourquoi. Oui je suis fier d'entendre des gens sur les ronds points entonner la Marseillaise et montrer le drapeau. Peut-être que pour vous c'est un problème, moi j'ai une préférence pour ceux qui aiment mon pays."

Malgré le fait qu'il évoque le sujet fréquemment, Robert Ménard assure qu'il n'est pas un maire anti-musulman et assure que beaucoup de personnes de cette confession votent pour lui.
"Je ne veux pas 'Plus de musulmans', une partie des musulmans dans ma ville votent pour moi", promet-il. Comment vous croyez que je suis élu ? Je dis que lorsqu'un un quartier est aujourd'hui majoritairement musulman, issu de l'immigration, les riches choisissent leur école et sortent de la carte scolaire et quittent les quartiers difficiles. Quand vous êtes pauvres vous êtes incrustés dans ces quartiers. Ca je n'en veux pas. Quand dans des écoles il y a une immense majorité de gens issus de l'immigration ce sont des ghettos qui se construisent. Mon boulot est de casser ces ghettos."