"J'étais sur les Champs-Elysées lorsque le Fouquet's a brûlé, il y a avait un parfum d’insurrection", raconte Jean-Christophe Grangé

Les images des dégradations sur les Champs-Elysées lors de l’acte 18 des "gilets jaunes" ont été massivement diffusées en France et à l’étranger. L’écrivain Jean-Christophe Grangé, lui, les a vécues de l’intérieur.
En effet, il raconte au micro des Grandes Gueules, qu’il était en train de se promener avec sa femme sur les Champs-Elysées et qu’il a notamment assisté à la dégradation du restaurant Fouquet’s.
"Il y a avait un parfum d’insurrection. On était bras dessus, bras dessous avec ma femme, vraiment comme des riverains qui viennent voir ce qui se passe", affirme-t-il.
Sans vouloir émettre un quelconque avis politique, il décrit des scènes d’une extrême violence. "Là, dans la rue à cet instant-là, il y avait un flux de haine pour le riche, pour tout ce qui peut représenter une réussite quelconque, terrifiant", décrit-t-il.
"Ça faisait un peu sans-culotte"
L’acte 18 avait véritablement marqué le retour des scènes de violence notamment à Paris après plusieurs semaines où la mobilisation avait été moindre. Plusieurs grandes enseignes avaient été incendiées dont le célèbre restaurant qui avait été partiellement détruit, mais aussi des commerces tels que Longchamp, Guerlain, et même des kiosques à journaux.
"Ils cassaient des les vitrines en disant ‘alors les bourgeoises vous pourrez plus vous parfumer !’, ça faisait un peu sans-culotte... On s’est dit avec ma femme, bon ben, on va rentrer", se souvient l’écrivain, qui se dit inquiet pour l'avenir de la France.
Au total ce jour-là, 237 personnes avaient été interpellées.