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Les Grandes Gueules

"Jacob est un imbécile, Guérini est nul et Faure transparent": sur RMC, Jean-François Kahn dézingue les partis politiques et justifie le succès de Marine Le Pen

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DOCUMENT RMC - L'essayiste et journaliste politique Jean-François Kahn estime que la plus grande force de Marine Le Pen vient de la faiblesse de ses adversaires.

A un an de la présidentielle, Marine Le Pen a plus que jamais la côte. La présidente du Rassemblement national est selon un sondage Kantar-OnePoint pour par Le Figaro Magazine, la deuxième personnalité, après Édouard Philippe (46%) que les Français aimeraient "voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir", avec 34%, soit une augmentation de 8 points par rapport à une précédente enquête. Et dans un sondage Elabe pour BFMTV, Marine Le Pen accéderait au second tour et se retrouverait au coude-à-coude avec le président sortant Emmanuel Macron avant de s'incliner. 

Le succès de la députée du Pas-de-Calais serait simple à expliquer juge Jean-François Kahn. Selon le politologue, ancien directeur de Marianne, c'est la faiblesse des autres partis politiques au même moment qui profite à Marine Le Pen. En témoigne, toujours selon lui, le piètre niveau des chefs de trois grands partis politiques: "Le chef des LR Christian Jacob, c’est un imbécile. Le chef de La République en Marche Stanislas Guérini, c’est un nul et le chef des Socialistes, Olivier Faure, il n’existe pas, il est transparent. On n’a jamais vu ça, cette situation en même temps", assure ce jeudi le journaliste sur le plateau des "Grandes Gueules". "On peut reprocher ce qu’on veut à Marine Le Pen mais elle existe", et visiblement cela suffit assure Jean-François Kahn.

Des alliances impossibles à un an des présidentielles?

Et quant à la gauche plus particulièrement, elle est victime du délitement de ses engagements passés: "Comment peuvent-ils se battre efficacement contre l’extrême-droite et le néo-faschisme comment combattre le racisme alors qu’ils font du racisme inversé. Ils rompent avec l’universalisme, comment peuvent-ils dénoncer le ségrégationnisme de l’extrême-droite. Ils rompent avec l’idée de laïcité, comment peuvent-ils dénoncer le néo-cléricalisme de l’extrême-droite", tacle l'essayiste.

Alors que la présidentielle approche à grands pas, l'opposition, à gauche comme à droite, peine à s'entendre pour proposer une candidature qui pourrait faire de l'ombre à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux finalistes de 2017. A droite, Xavier Bertrand s'est déjà déclaré candidat mais sans pour l'instant l'aval des Républicains qui hésitent sur la stratégie à suivre. Et à gauche, une nouvelle table ronde entre figures des différents partis, des écologistes aux socialistes doit avoir lieu le 24 mai, mais sans plusieurs présidentiables comme Anne Hidalgo ou Eric Piolle. De son côté, Jean-Luc Mélenchon semble encore vouloir faire cavalier seul même s'il se dit "prêt à s'entendre avec tout le monde".

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Guillaume Dussourt