Johanna Clermont, "l'influenceuse chasse" qui fait débat

Une influenceuse spécialisée dans le domaine de la chasse tente de donner une autre image d'une pratique de plus en plus contestée dans le débat public ces dernières années.

Mise en lumière sur les réseaux sociaux et plus récemment dans un portrait du quotidien Le Parisien, Johanna Clermont est devenue une incône du monde de la chasse. Âgée de 23 ans, elle s'est faite connaître postant des photos d'elle en train de chasser, pêcher, s'exposer en maillot de bain, ou simplement en train de poser à côté d'animaux morts.

Des milliers de photos et vidéos, un compte Facebook avec 120.000 "fans" et un compte Instagram suivi par plus de 110.000 personnes faisant d'elle une une "influenceuse" du monde de la chasse, assurant la promotion sur les réseaux sociaux de fabricants d'armes ou d'autres produits de chasse. 

Ayant grandi à Prades (Pyrénées-Orientales) et "chasseresse" depuis le lycée, elle est aujourd'hui à l'affiche dans le métro parisien et dans diverses grandes villes françaises depuis cette semaine faisant cette fois la promotion d'une plateforme de films de chasse et de pêche à la demande façon Netflix.

"La chasse est plus qu'un hobby, c'est une façon de vivre, penser et de concevoir la vie. C'est mon style de vie", décrit-elle sur son site officiel.

Une aubaine pour les défenseurs de la chasse qui sont en conflit ces dernières années avec diverses associations de défense de l'environnement et qui tentent de redonner une image plus "jeune et dynamique" à une pratique parfois stigmatisée.

Johanna Clermont (un pseudonyme) revendique sa passion et se dresse en rempart contre le "chasse bashing" que dénonce les fédérations de chasseurs. Une position qui lui vaut mathématiquement de nombreux commentaires véhéments de défenseurs des animaux qui n'apprécient que peu qu'elle promeuve ce style de vie.

L'avis des GG: "Je suis atterrée... Choisir une espèce d'icône bimbo pour faire fantasmer les bonhommes de plus de 50 ans..."

Barbara Lefévre (enseignante): "Non mais vraiment... On se demande qui ça fait fantasmer tout ça. Je suis atterrée. la question de la chasse est une question beaucoup plus complexe que celle défendue et incarnée par ce genre de militantisme là. De la chasse avec ce genre de gros calibres pour aller tirer du sanglier j'aimerais comprendre. Les sangliers peuvent être des nuisibles et la chasse encadrée a son rôle. Je suis désolée, mais qu'on se choisisse une espèce d'icône bimbo pour faire fantasmer les bonhommes de plus de 50 ans et le vieux chasseurs moi ça ne me fait pas rêver."

Elina Dumont (intervenante dans le social): "Elle est vraiment très très jolie. Ce qui m'inquiète c'est le plaisir qu'elle a à tuer, à vider un chevreuil avec du sang jusqu'au coude qui serait "l'un de ses petits plaisirs après une matinée passée en forêt". Si une jeune fille de son âge c'est son plaisir... Je trouve ça inquiétant."

J.A.