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Jordan Bardella (RN) estime que le jeune tué par la police à Nantes a "joué au bonhomme"

Le porte-parole du Rassemblement national (ex-FN), Jordan Bardella a réagi aux émeutes qui touchent la ville de Nantes après la mort d'un jeune tué par un policier. Il estime que la victime a "joué avec le feu" et (re)propose de supprimer les aides sociales aux parents de jeunes récidivistes.

Le jeune porte-parole de l’ex Front national, rebaptisé Rassemblement national, Jordan Bardella, a passé Le Grand Oral des Grandes Gueules ce jeudi. Entre un tacle glissé sur le président de la République, Emmanuel Macron, qui serait "un jeune qui applique des idées de vieux" et une réaffirmation de son soutien à Marine Le Pen, le conseiller régional d’Île-de-France et président de Génération nation (ex-FNJ) de 22 ans est surtout revenu sur les émeutes qui marquent la ville de Nantes depuis deux soirs.

Un policier a en effet tué par balle un jeune homme mardi lors d’un contrôle de police. Les versions de la police et des témoins de la scène divergent. En attendant les résultats de l’enquête en cours, Jordan Bardella vient apporter tout son soutien aux forces de l’ordre et estime que la victime a "joué au bonhomme" et donc perdu.

"Quand vous jouez avec le feu, je crois qu’on ne peut pas reprocher à la police de s’être défendue"

"J’hallucine toujours de voir systématiquement dans ce genre d’affaire la police jetée au tribunal politico-médiatique. La mort est tragique, maintenant on parle ici d’un multirécidiviste qui était sous le coup d’un mandat d’arrêt connu pour des faits de vol et de violence, qui a foncé sur un CRS et qui s’est enfui devant la police. A partir du moment où vous jouez au bonhomme, où vous prenez des risques, eh bien oui, vous jouez avec le feu. Je crois qu’on ne peut pas reprocher à la police de s’être défendue. Je crois en la sincérité de nos forces de l’ordre. (...) On ne touche pas à la police." 

Il veut supprimer les aides sociales aux parents de mineurs délinquants

Ses solutions pour que ce type de drames ne se reproduise plus dans les quartiers populaires, qu’il qualifie de “poudrières” ? Mettre “hors d’état de nuire” la “minorité” de voyous qui “profitent du moindre événement pour foutre le bordel”. Autre proposition plus concrète cette fois, “réarmer les forces de l’ordre” avec des moyens humains et matériels en prenant exemple sur son département de la Seine-Saint-Denis où il assure que les autorités estiment qu’il manque 400 policiers pour maintenir l’ordre.

Et il propose une dernière idée controversée, déjà proposée par le passée par ses collègues de droite conservatrice et d’extrême droite : supprimer les aides sociales aux parents de mineurs délinquants récidivistes. "Le problème est avant tout culturel et cultuel. (...) Il est vrai que dans ces quartiers un certain nombre de familles ont une approche trop laxiste de l'éducation de leurs enfants". 

James Abbott avec les GG