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Le PS demande à Fillon de retirer sa candidature: "c'est un peu ridicule", estime le porte-parole de Macron

Le Parti socialiste a demandé mercredi à François Fillon de retirer sa candidature à la présidentielle après les nouvelles révélations sur les affaires le concernant, estimant que ces accusations empêchent "tout débat serein". Invité des Grandes Gueules, Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron, a estimé que "ce n'est pas au PS de choisir ceux qui devraient poursuivre leur candidature, se retirer ou autre".

Dans un communiqué publié ce mercredi, le Parti socialiste appelle François Fillon à abandonner sa candidature à la présidentielle. "Tout, absolument tout milite en faveur de votre retrait immédiat", lance le PS au candidat de la droite au lendemain de nouveaux développements judiciaires autour de François Fillon. "Ce train interminable d'accusations, dont le bruit assourdissant recouvre la campagne, empêche tout débat serein sur le destin de notre pays", est-il encore écrit dans le communiqué. "Nous vous demandons expressément de retirer votre candidature. Car il en va de la démocratie, de la République et de la France", conclut le PS.

"C'est un peu ridicule de la part du Parti socialiste, estime dans les Grandes Gueules, Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron. Ce n'est pas au PS de dire quel candidat doit poursuivre sa candidature et qui ne doit pas. C'est chacun qui, en conscience, face à sa propre morale, son éthique, son comportement, décide d'être candidat ou non à l'élection présidentielle, remplit les conditions ou non de parrainages et les conditions légales. François Fillon est mis en examen, il n'est pas, à ce stade condamné. Il y a une présomption d'innocence."

"Ce n'est pas sérieux"

"Nous, à En Marche!, on est très attachés aux institutions. On ne fait pas siffler les institutions judiciaires dans nos meetings, contrairement à d'autres, poursuit-il. Il faut donc appliquer le même tarif pour tout le monde. Mais ça n'est pas au PS de choisir ceux qui devraient poursuivre leur candidature, se retirer ou autre. Ça n'est pas sérieux." Interrogé quant à savoir si la démission de Bruno Le Roux n'était pas une forme d'instrumentalisation de la politique, Benjamin Griveaux a estimé que "non".

"Je ne crois pas. Cela démontre simplement que quand François Fillon expliquait qu'il y avait une justice d'exception, que son cas était unique dans l'histoire des annales judiciaires françaises parce que le parquet national financier aurait été saisi dans un temps record, (il avait tort). Là, le parquet a été saisi en 22 heures, une enquête préliminaire a été ouverte en moins de 48 heures, il y a une démission. C'est la règle normale. La justice s'applique quel que soit votre statut. Les gens réclament que les règles soient les mêmes pour tous. C'est le cas".

M.R avec Les Grandes Gueules