Débat présidentiel: "ils ont dû se dire que le premier qui parlerait des affaires à Fillon aurait perdu"
C’est une grande première qui a passionné les Français. Lundi soir, 9,8 millions de personnes en moyenne ont suivi les échanges entre Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Un débat de plus de trois heures qui a permis d’entrer dans le vif du sujet. Et c'est ce qu’appelait de ses vœux la Grande Gueule Marie Anne Soubré.
"Je trouve que c’est la France qui a gagné lundi soir. J’ai enfin vu un débat politique de fond, que j’espérais depuis des mois. Aux primaires, il n’y avait pas d’antagonisme de camps qui s’affrontent. Ensuite j’avais enfin trois nouveaux candidats. Des gens que je n’avais jamais vu dans un débat à la présidentielle. Ça m’a fait beaucoup de bien de ne plus voir les mêmes personnes. Ça ne m’a pas décidé, mais ils m’ont donné envie d’aller lire vraiment leur programme. C’est vrai qu’ils n’ont pas pu aller sur le fond du fond, mais il y a eu suffisamment d’éléments pour me donner envie".
Marie-Anne Soubré s’est ensuite exprimée sur les performances des candidats, avec une note particulière pour Jean-Luc Mélenchon.
"Sur la forme, Jean-Luc Mélenchon est un orateur né. Effectivement il a fait rire mais heureusement parce que je n’ai pas pu aller jusqu’au bout. Mélenchon est la personne qui d’un coup, va te réveiller. Concernant Macron j’ai été étonné, je ne pensais pas qu’il avait cette prestance-là. Enfin, François Fillon a effectivement été en retrait pendant la première heure. Je pense qu’on a tellement parlé des affaires, que les communicants ont averti leur candidat. Ils ont dû dire que le premier qui parlerait des affaires à François Fillon aurait perdu. C’est une erreur et ils n’auraient pas dû faire cela, il fallait en parler".