Les frais de taxis des députés s'envolent: "Des petits avantages que les gens ne supportent plus"
Les frais de taxis représentaient en 2018 en moyenne 2.850 euros de frais annuels par député, soit près de 240 euros par mois comme le rapporte un rapport des questeurs de l'Assemblée nationale. En 2017, ils s'élevaient en moyenne à 1.730 euros par an, ou 144 euros par mois. Une augmentation de 65% comme le note le magazine Capital qui a dévoilé cette information.
Ces frais de déplacements sont pris en charge dans le budget de l'Assemblée, mais il est en revanche impossible d'avoir le détail de ces données.
Une explication avancée par les députés concernant cette augmentation est le regroupement des différentes dépenses matérielles qui fait qu'il n'y a plus de plafond aux frais de taxi sur le budget de la "dotation matérielle des députés" (taxi, courriers, téléphone...). Une enveloppe d'un montant total de 18.950 euros par an maximum.
"Le train de vie des parlementaires doit être revu"
Les Grandes Gueules sont revenues ce lundi sur cette information diffusée la semaine dernière. L'agriculteur Didier Giraud tend à défendre les députés en notant que la flotte de chauffeurs de l'Assemblée a diminué et qu'ainsi on ne peut pas se plaindre que les frais de taxi augmentent en conséquence.
"On ne peut pas jeter l'eau du bain et le bébé avec! Je sais que, concernant mes députés (Saône-et-Loire), avant, un chauffeur les attendait à Gare de Lyon (Paris), maintenant, ils prennent un taxi."
"Le problème c'est le manque de transparence"
Le cheminot Anasse Kazib n'en revient pas des propos de son camarade des GG.
"Les précaires arrivent à défendre la bourgeoisie mieux que la bourgeoisie ne se défend elle-même c'est incroyable! Quand on voit la corporation des puissants qui critiquent systématiquement les travailleurs, et qu'eux se font plaisir et prennent le taxi en sachant que c'est le contribuable qui paye... Ils s'en foutent ! Le train de vie des parlementaires doit être revu."
Le directeur marketing David Dickens reproche quant à lui le manque de transparence autour de ces frais de taxis dont seul les questeurs ont le détail.
"Le problème c'est le manque de transparence. Si on sait à quoi sont employés ces fonds et sont justifiés il n'y a aucun problème. Mais si c'est le contraire, il se trouve qu'aujourd'hui c'est insupportable. Ce sont des petits avantages que les gens ne supportent plus et à juste titre."