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Marlène Schiappa: "Pendant cinq ans, on avait un Président qui était incapable de trancher, maintenant on a en a un qui prend des décisions"

Invitée des Grandes Gueules, la secrétaire d'État est revenue sur la décision de maintenir Christopher Castaner à son poste de ministre de l'Intérieur malgré les dysfonctionnements lors des manifestations des "gilets jaunes".

Le gouvernement va-t-il changer de visage dans les prochaines semaines? Plusieurs départs sont effectivement à prévoir en vue de la campagne pour les élections européennes et les municipales plus tard. 

Et si, plusieurs pourraient donc partir ce n’est pas le cas de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur. L’opposition a pourtant réclamé à plusieurs reprises la démission du ministre, mais n’a pas obtenu gain de cause après les débordements et les violences qui ont eu lieu pendant l’acte 18 des "gilet jaunes" à Paris, et que le gouvernement ait reconnu des dysfonctionnements dans le processus de maintien de l’ordre. Des dysfonctionnements qui ont d’ailleurs coûté son poste au préfet de Paris, Michel Delpuech. Il a été remplacé par le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement.

Invitée sur RMC, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, la question du maintien de Christophe Castaner comme ministre de l’Intérieur n’a pas à se poser.

"Il y a une stratégie de maintien de l’ordre qui a été définie par le ministre de l’Intérieur et Laurent Nunez. Il y a eu des défauts dans la chaîne de commandement et au niveau de la préfecture de police, il y a eu des manquements puisque la stratégie de maintien de l’ordre qui avait été définie n’a pas été mise en œuvre", explique-t-elle. 

Elle pointe clairement du doigt la responsabilité de l’ancien préfet, Michel Delpuech, et explique que ce samedi, avec, désormais, Didier Lallement, à la tête de la préfecture, les manifestations se sont bien déroulées. 

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Un remaniement à venir 

Si Christophe Castaner a donc réussi à garder son poste d’autres pourraient partir. C’est notamment le cas de Nathalie Loiseau. La ministre des Affaires européennes doit en effet, mener la liste LREM pour les Européennes. Autres départs prévus ou probables, celui du secrétaire d’État au Numérique, Mounir Majoubi et de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, qui ont des vues sur la mairie de Paris. 

Marlène Schiappa précise que pour l’instant rien n’est défini et que c’est une commission d’investiture qui décidera

Elle affirme également que ce n’est pas le président de la République, Emmanuel Macron qui prendra la décision finale même si elle trouve bien qu’en tant que président, il prenne des décisions.

"On a eu pendant cinq ans, pendant le précédent quinquennat, un président qui était incapable de prendre la moindre décision de trancher, sur n’importe quel sujet, on a vu ce que ça a donné sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, donc heureusement maintenant, on a un président qui prend des décisions", confie-t-elle. 

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Guillaume Descours