Mélenchon doit-il partir? "Le malentendu était de penser que c'était un homme du peuple"
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est sous le feu des critiques après l'échec des élections européennes. Le leader de la gauche de la gauche n'a pas réussi à mobiliser les plus de 7 millions d'électeurs de l'élection présidentielle (19,58%). La liste menée par Manon Aubry n'a réuni qu'un peu plus de 6% des voix, et certains, au sein même de sa formation politique, demandent maintenant la tête de leur chef.
Clémentine Autain s'est notamment faite entendre après la défaite des européennes critiquant "l'état d'esprit polémique et clivant" qui prime selon elle dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
"Le malentendu c’était de penser qu’il était nouveau alors qu’il a été sénateur à trente ans"
Les Grandes Gueules sont revenues sur ce "big bang" réclamé par plusieurs personnalités de gauche. L'avocate Marie-Anne Soubré estime que c'est la personnalité de Jean-Luc Mélenchon qui a la fois causé la réussite et la chute de la gauche populiste.
"Je crois qu’il paye aujourd’hui ses sorties du type: ‘La république, c’est moi’, ces hurlements, cette façon extrêmement cassante de parler des journalistes, le mépris affiché. Le malentendu c’était de penser qu’il était nouveau alors qu’il avait été sénateur avant ses trente ans (35 ans en réalité NDLR), socialiste et qu’il n’avait été que politique toute sa vie, il a bossé trois-quatre ans dans toute sa vie. C’est un vrai routard de la politique alors qu’il a juste changé d’étiquette."
"Il a toujours été méprisant et arrogant dès qu’on le prend en faute"
La juriste estime que malgré ses talents oratoires ce n'est pas un "homme du peuple" comme il le voudrait
"Le deuxième malentendu c’était de penser que c’était un homme du peuple. Ca n’a jamais été un homme du peuple, c’est un homme qui a des talents oratoires exceptionnels. C’est un vrai intellectuel mais il n’a rien à voir avec le peuple. Il a toujours été méprisant et arrogant dès qu’on le prend en faute. Au bout d’un moment les gens se sont dits qu’il n’était pas un homme du peuple. Son problème c’est la déconection totale avec son électorat. La preuve dans les urnes."