Mort de Matisse: "On a une jeunesse qui meurt de façon barbare", l’émotion de Joëlle Dago-Serry

Une semaine après le drame, une marche blanche aura lieu samedi à Châteauroux en hommage à Matisse. Agé de 16 ans, il a été poignardé et a succombé à ses blessures le 27 avril. Un adolescent de 15 ans a été mis en examen pour "meurtre" et placé en détention provisoire. Accusée d'avoir "asséné des gifles à la victime" blessée selon la procureure, sa mère, âgée de 37 ans, a été mise en examen pour "violences volontaires" sur "personne vulnérable".
Le mineur et sa mère sont tous deux de nationalité afghane et en situation régulière sur le sol français. Le suspect, qui n'avait pas de condamnation à son casier judiciaire, venait d'être mis en examen le 22 avril pour "vol avec violence en réunion" par un juge d'instruction de Châteauroux. Il était placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette procédure.
Un nouveau drame, après notamment la mort de Shemseddine (15 ans) à Viry-Châtillon le 4 avril, qui émeut Joëlle Dago-Serry dans Les Grandes Gueules ce mercredi sur RMC et RMC Story. "On a une jeunesse qui meurt de façon barbare et violente, confie la coach de vie. Je suis maman et à chaque fois, ça saigne. C’est toujours 14, 15, 16 ans… J’ai une fille qui vient d’avoir 14 ans et à chaque fois, je me mets à la place de ces parents qui voient partir leur enfant le matin et ne le reverront plus jamais. Je suis fatiguée."
"Ras-le-bol de l’absence de solution"
Le père de Matisse a publié une lettre sur les réseaux sociaux pour lui rendre hommage, saluant "un vrai gentil, trop gentil même" et appelant notamment à éviter la haine et la colère.
"Un parent qui perd un enfant a tous les droits, estime le restaurateur Stéphane Manigold. Il faut lui laisser dire son émotion. C’est un énième fait de société qui arrache encore une fois l’un des enfants de notre République. Il n’a rien demandé, ce môme. Et tout d’un coup, une ordure lui enlève la vie. Les Français en ont ras-le-bol de l’absence de solution. On allume des bougies, on met des fleurs autour d’un portail, et rien ne change."