Municipales à Paris: "Je suis prêt à prendre tous les risques pour les Parisiens", affirme Cédric Villani
Cédric Villani a annoncé début septembre qu’il allait se lancer dans la course à la mairie de Paris. Une annonce qui pose question puisqu’il n’avait pas été choisi par son parti pour représenter LREM lors des municipales. En effet, le parti présidentiel lui avait préféré Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement.
Le plus surprenant dans cette candidature tardive de Cédric Villani c’est qu’il avait affirmé qu’il se plierait au choix du parti et soutiendrait le candidat choisi.
"Cette décision de me lancer, ça s’appelle savoir écouter. La décision je l’ai prise avec tous les paramètres qu’il fallait en me demandant si tous mes militants voulaient continuer ou abandonner. Je me suis demandé si est-ce qu’il avait du soutien, est-ce que des experts nous rejoignent ? Et si je n’avais pas eu toutes les voix autour qui me disait de continuer, je ne l’aurais pas fait. Et l’entrée de sondage à 15% pour un candidat sans étiquette, je pense que c’est inédit", a-t-il indiqué.
"Un risque"
Selon le candidat, le processus n'était pas ouvert au sein de LREM n’était pas réellement ouvert et il affirme que Benjamin Griveaux a toujours eu la faveur des dirigeants du parti. S’il n’est pas favori dans les sondages notamment face à son adversaire de LREM, il estime que la campagne est encore longue et que le vent peut tourner.
"Ce qui compte dans une élection plus que tout c’est la dynamique. Et une campagne, elle va durer encore six mois, selon s’il y a un enthousiasme qui prend ou qui ne prend pas, c’est ça qui va déterminer le résultat", affirme-t-il.
Et face à ceux qui l’accusent de dissidence lui préfère y voir un acte courageux et de "liberté". "C’est une démarche qui se détache de tous les appareils et qui montre bien tous les risques que je suis prêt à prendre au service des Parisiens et des Parisiennes. Se lancer sans le soutien d’un parti ce n’est pas une décision qui se prend à la légère. Il faut trouver les fonds par soi-même, au lieu d’avoir le soutien financier du parti, il faut trouver les relais, il faut tout miser et c’est ce qu’on est en train de faire", appuie le candidat.