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Les Grandes Gueules

Nouvelle vidéo d'interpellation musclée: "Mais pourquoi ne pas se laisser faire quand on est en infraction?"

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Abdoulaye, policier dans le Val-d'Oise regrette que dans la dernière vidéo d'interpellation qui fait polémique sur le web on ne voie pas ce qui a conduit au résultat jugé choquant par de nombreux internautes.

Une vidéo d'une femme en train de se faire interpeller en gare d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a choqué de nombré internautes ces derniers jours. Sans billet, elle avait été verbalisée à trois reprises précise la SNCF et était sommée de quitter la gare.

Après son refus d'obtempérer, les agents de la sûreté SNCF l'interpellent et son compagnon assure alors qu'elle est enceinte, ce qui n'empêche pas une mise au sol musclée que certains jugent disproportionnée.

Abdoulaye Kanté, policier dans le Val-d’Oise, est intervenu dans Les Grandes Gueules ce jeudi et dénonce le fait que l'on ne voie, encore une fois, qu'une bribe de ce qui se passe ce qui empêche d'avoir le contexte général de cette interpellation.

"Quand on est en infraction je ne vois pas pourquoi on va encore défier l’autorité"

"Encore une fois ils sont mis en cause à cause d’un contrôle de billet qui se passe mal. Et encore une fois, ce qu’on garde c’est l’après, le moment où la personne ne veut pas se laisser pas faire. Où est le civisme? Où est le bon sens ? Quand on est en infraction je ne vois pas pourquoi on va encore défier l’autorité.
Quand vous refusez maintes et maintes fois l’autorité, il ne faut pas s’étonner que l’usage de la force soit utilisé. Maintenant on parle de proportionnalité, mais je me dis, mais pourquoi ne pas se laisser faire ? On est garants de faire respecter la loi, il me paraît logique que cette personne soit interpellée."

"Je défie quiconque d’interpeller quelqu’un qui ne veut pas se laisser faire"

Interrogé sur l'évolution des interpellation des forces de l'ordre dans le futur et un usage plus portportionné en fonction des interlocuteurs, le policier estime que les choses sur le terrain sont toujours plus compliquées que la théorie.

"Je défie quiconque d’interpeller quelqu’un qui ne veut pas se laisser faire. On ne sait pas à qui on a à faire", conclut Abdoulaye.
J.A.