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Les Grandes Gueules

"On l'a fait en Ukraine et ça nous a coûté 80.000 euros": le témoignage de Lionel qui a eu recours à la GPA pour avoir un enfant

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Alors qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, Lionel et sa femme ont décidé après de longues années d'avoir recours à la GPA à l'étranger. Un parcours long et difficile raconte Lionel.

Les enfants nés d’une GPA à l’étranger pourront-ils bientôt être reconnus par la mère ? C’est la volonté du gouvernement selon France Info. La mesure pourrait entrer en vigueur dans les prochaines semaines. Si cette circulaire passe, ces enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse deviendrait alors officiellement des enfants des personnes qui vont les élever. 

Aujourd’hui, la GPA est interdite en France, mais certains couples n’hésitent pas à partir à l’étranger pour réussir à avoir un enfant par cette voie. C’est notamment le cas de Lionel. Avec sa femme, il n’arrivait pas à avoir d’enfant.

"Nous avons fait des fécondations in vitro en France et chaque fois ça a fait ce que les médecins appellent une grosse biochimique, c’est-à-dire une fausse-couche. Ma femme a été opérée onze fois et puis un jour, je me suis retrouvé à l’hôpital parce que ma femme avait pris des médicaments et de l’alcool", confie-t-il au micro des Grandes Gueules. 

Une tentative de suicide qui témoigne de la volonté extrême d’avoir un enfant. Si Lionel dit entendre les gens qui affirment qu’on peut vivre sans enfants et qui sont contre la GPA, il affirme ne pas les comprendre. En échec face aux solutions proposées dans l’hexagone, le couple est parti à l’étranger pour pratiquer une GPA. "C’était en Ukraine et ça nous a coûté 80.000 euros. Nous avons aujourd’hui un petit garçon qui a 18 mois", explique-t-il. 

"Ce n'est pas un caprice"

Il affirme qu’avoir recours à la GPA à l’étranger n’est en rien une solution de facilité.

"C’est un parcours difficile qui peut des fois faire exploser des couples, mais nous ça nous a rapproché. Ça nous a pris sept ans au total. La mère porteuse avait 32 ans et elle a renoncé à tous ses droits sur l’enfant. Nous avons son adresse et pour les un an du petit nous lui avons envoyé des photos. On est passé par une agence, et c’est elle qui a choisi. Ce n’est pas un caprice comme si on voulait changer de voiture", précise Lionel. 

"Selon l’acte de naissance, je suis le papa, mais la maman doit faire une adoption plénière", indique-t-il. Une demande d’adoption qui devrait être facilitée par l’arrivée de la mesure portée par le gouvernement. 

Guillaume Descours