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Valentina, née par GPA: "La France ne veut pas me reconnaître, mais moi je reconnais sa valeur"

La jeune fille est née aux États-Unis d'une mère porteuse. Ses parents se battent depuis pour la faire reconnaître en France mais ils n'ont toujours pas réussi à ce jour.

Valentina Mennesson est née en 2000 aux États-Unis, en Californie d’une mère porteuse. Depuis près de 19 ans, ses parents Sylvie et Dominique Mennesson se battent avec la justice pour faire reconnaître leur fille alors que celle-ci ne l’est toujours pas en France. Bachelière depuis l’année, dernière, Valentina Mennesson, s’exprime aujourd’hui dans un livre, Moi Valentina, née par GPA

Pour elle, ne pas être reconnue en France est une injustice. Elle fait notamment la comparaison entre les enfants nées par GPA et les enfants adoptés. "Nous avons en commun de ne pas avoir été portés par notre mère. Pourtant, on ne va pas demander à un enfant adopté s’il est traumatisé", explique-t-elle. 

Donner la parole aux enfants nés par GPA

La jeune femme explique que, pour elle, une des questions qu’on lui pose et qui est incompréhensible, est: "Est-ce que tu te sens différente". Pour l’instant, la juste française a toujours refusé la transcription de l’état-civil américain qui indique que Sylvie et Dominique Mennesson, sont les parents de Valentina. Pourtant, celle-ci a été élevée en France et dit se sentir française.

"J’ai grandi en France, j’ai appris l’histoire de France, mes amis, ma famille, tout le monde est en France. La France ne veut pas trop me reconnaître, mais moi, je reconnais sa valeur", confie la jeune femme. 

Selon elle, pour que le débat sur la GPA puisse avancer, il faudrait que la parole soit donnée à des enfants nés de la GPA. "Ce ne sont jamais les principaux concernés qui parlent. Ce sont toujours des gens qui n’ont aucun rapport direct avec la GPA et qui ont souvent des fausses idées. Et on ne nous demande jamais à nous, les enfants, alors que ce sont nous les principaux concernés", explique-t-elle. 

Guillaume Descours