Polémique sur le dîner à Versailles: "On ne va pas emmener le roi Charles au Flunch ou au kebab"

Homards et grands crus, dîner dans la galerie des Glaces, invités de marque: le roi d'Angleterre Charles III a été reçu en grande pompe ce mercredi par Brigitte et Emmanuel Macron. Après un passage de la patrouille de France et de son homologue britannique, le souverain et le président de la République ont salué la foule en descendant les Champs-Elysées, avant un dîner au Château de Versailles.
Une réception fastueuse, presque comme au temps du Roi Soleil, qui agace forcément dans les rangs de l'opposition, mais aussi sur le plateau des "Grandes Gueules" sur RMC. "On pouvait tout à fait recevoir le roi Charles à l'Elysée, dans quelque chose de beaucoup moins fastueux", peste l'enseignante Barbara Lefebvre.
"Comme toujours, Emmanuel Macron se fait plaisir. Il aime plus le faste que le roi Charles III. Macron est roi pendant dix ans et il croit qu'on regrette d'avoir coupé la tête du roi en 1789. Tout ça fait plaisir à une personne, c'est monsieur Macron, et il croit que ça fait rayonner la France dans le monde, mais le monde n'en a rien à faire", assure-t-elle, très remontée.
"Versailles, c'est trop fastueux"
"Versailles, c'est trop fastueux, même si on ne va pas emmener le roi Charles au Flunch ou au kebab", abonde Mehdi Ghezzar, qui estime aussi que le palais de l'Elysée, habitué aux dîners d'Etat, aurait largement suffi.
D'autant que la venue du Roi d'Angleterre, reportée en raison des mouvements sociaux contre la réforme des retraites l'hiver dernier, se fait en même temps que la venue du pape à Marseille et de la Coupe du monde de rugby, mobilisant un peu plus des policiers déjà très demandés. "C'est un manque d'empathie pour les forces de l'ordre", juge Olivier Truchot.
Emmanuel Macron choque l'Angleterre en touchant le roi
Outre-Manche, ce n'est pas le faste de la réception qui a choqué mais un geste du président de la République Emmanuel Macron à l'égard du roi Charles III. Le chef de l'Etat a été épinglé par la BBC pour avoir touché le bras du souverain dans un élan amical.
Un geste interdit par le protocole, personne n'étant autorisé à toucher un membre de la famille royale, à moins que ce dernier soit à l'origine du geste. Mais le roi d'Angleterre n'a pas paru particulièrement choqué par la familiarité.