Port du masque obligatoire au travail: "Je n'imposerai rien à mes salariés", affirme un chef d'entreprise

Au micro de RMC, ce patron estime que l'Etat ne doit pas s'immiscer encore un peu plus dans les entreprises et affirme croire en la responsabilité individuelle.

Dès mardi, le port du masque sera obligatoire dans les entreprises en France. Il sera obligatoire "quand on est à plusieurs dans un lieu clos", a précisé dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne. 

Dans certaines conditions sanitaires établies par le Haut conseil à la santé publique, le port du masque pourra être évité: par exemple, lorsque les salles de travail sont bien ventilées, ou que les bureaux sont séparés par des vitres en plexiglas, les salariés pourront respirer librement. Même dérogation lorsque les open spaces sont déserts ou presque, notamment lors de la pause déjeuner.

Malgré ces exceptions, cette obligation de porter le masque dérange parfois. C’est le cas d’Alexis, chef d’entreprise dans le Nord. Lui l’affirme, il n’imposera rien à ses employés. 

“Je ne pas appliquer cette mesure du tout. Je suis pour la responsabilité individuelle de chacun. C’est ce qui aurait du être fait depuis le début de l’épidémie. Chacun, en fonction de sa fragilité se protège ou non. Je trouve que l’Etat intervient déjà assez dans nos entreprises. Mois, je suis dans mes locaux privés avec mes salariés et je ne leur imposerais rien. Ce n’est pas le gouvernement qui va me dire quoi faire dans mon entreprise”, affirme-t-il. 

"Je crois en l'immunité collective"

Il explique que son entreprise est à la fois composée d’open spaces et de bureaux séparés, avec 12-13 employés. Il se dit prêt à assumer la responsabilité en cas de contamination au sein de son entreprise. 

“Moi cette épidémie m’a fait beaucoup de mal au moment du confinement, j’ai passé de très mauvais mois. On est super-fliqués. Je crois à l’immunité collective et ça passe par les entreprises, les écoles, les mariages… Donc j’en ai marre de la gestion de cette crise par ce gouvernement”, dénonce-t-il. 

Il regrette que la France ne se comporte pas plus comme certains pays qui, estime-t-il, font preuve de plus de pragmatisme comme la Suède.

Guillaume Descours