RMC

Pourquoi les quadras ont "la dent dure contre la génération 68"

-

- - -

Elle fait partie de la génération des quadras qui a pris le pouvoir. Anne-Sophie Beauvais, auteure de On s’était dit rendez-vous dans 20 ans, a expliqué ce vendredi dans les Grandes Gueules pourquoi cette génération, conduite par Emmanuel Macron, était revancharde envers la génération 68.

C'est un livre sur la génération des quadragénaires qui arrivent aujourd'hui au pouvoir. Le premier d'entre eux, évidemment, c'est Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat issu de Sciences-Po Paris, comme Anne-Sophie Beauvais, invitée ce vendredi des Grandes Gueules, pour présenter son livre On s’était dit rendez-vous dans 20 ans – ils étaient ensemble à Sciences-Po, coulisses d'une génération qui a pris le pouvoir (Ed. Plon). Cette génération de quadras qui a commencé à évincer du pouvoir la génération 68, une génération envers laquelle ces quadras "ont la dent dure".

"Est-ce que c'est la génération 68 qui est responsable de la dette (de la France)? On a créé pendant les 30 glorieuses des dispositifs sur lesquels on a continué à vivre sans beaucoup s'inquiéter de l'endettement qu'ils créaient au fur et à mesure du temps et de la crise. La génération 68 a laissé vivre ces modèles - retraites par répartition, assurance maladie…- sans les réformer au moment où on aurait dû le faire", dénonce Anne-Sophie Beauvais.

"La génération 68 a très peu pensé à l'héritage qu'elle laissait"

"C'est la responsabilité de notre génération - et Emmanuel Macron le dit, de transformer et faire évoluer ces dispositifs des 30 glorieuses, parce qu'on ne peut plus vivre avec cet endettement colossal. C'est ce qu'il commence à faire".

Et quand on lui demande si cette génération des quadras est revancharde, Anne-Sophie Beauvais répond: "Je dois reconnaitre qu'effectivement, la génération 68 a très peu pensé à l'héritage qu'elle allait laisser. J'ai été frappée, en interrogeant mes camarades, de voir qu'on a la dent assez dure contre cette génération".

P. G. avec les GG