Procès du 13-Novembre: "Comment va-t-on laisser une tribune à ce salopard de cette façon?", s'indigne Alexandre Arcady
C’est la problématique depuis l’ouverture du procès des attentats du 13-Novembre. L’attitude du principal suspect, Salah Abdeslam, choque profondément au point que certains estiment que le terroriste profite de ce procès comme d’une tribune pour faire sa propagande.
>> A LIRE AUSSI - Attentats du 13-novembre: comment ne pas laisser une tribune au principal accusé?
C’était une crainte des victimes et des avocats, qui s’avère se confirmer avec les provocations de Salah Abdeslam. Jeudi, par exemple, il a dédouané les autres accusés de toute responsabilité. Il a également interrompu un débat pour demander si “les victimes irakiennes et syriennes pourraient prendre la parole”.
“Je suis scandalisé par ce qui se passe. Comment va-t-on laisser une tribune à ce salopard de cette façon? C’est peut-être notre justice, elle est faîte comme ça et peut-être que c’est à notre gloire mais c’est très difficile d’encaisser ce genre de chose. La France entière est choquée pas seulement les victimes”, estime le réalisateur Alexandre Arcady au micro des Grandes Gueules ce vendredi.
Un président "qui a de la poigne"
Heureusement pour la sérénité des débats, le président de la cour d’assises fait pour l'instant preuve de fermeté.
“C’est un président qui semble avoir de la poigne. J’ai beaucoup aimé sa sortie quand Salah Abdeslam a dit “je suis un combattant de Dieu” et qu’il lui a répondu ‘ah je croyais que vous étiez intérimaire'. Ça remet les choses à leur niveau”, ajoute Alexandre Arcady.
Jeudi, le président de la Cour d'Assise agacé par les interruptions de Salah Abdeslam lui a indiqué: "Vous avez eu 5 ans pour vous exprimer et vous ne l’avez pas fait. Maintenant, ce n’est pas le moment", avant de lui couper son micro.