Retour de l'encadrement des loyers: "Pas d'effet pervers" pour les propriétaires selon Julien Denormandie

Depuis ce lundi, le plafonnement des loyers est de retour à Paris. Un an et demi après son arrêt, cette mesure fait son grand retour au grand dam des propriétaires. Celle-ci s’applique aux locataires d’appartements meublés ou non meublés qui signeront leur bail à partir de lundi. Pour les autres, il faudra attendre le renouvellement de leur bail.
Ce retour du plafonnement des loyers se fait sous forme d’expérimentation. "Si l’expérimentation montre que l’encadrement des loyers dans cinq ans, même avant, chasse les investisseurs, fait que l’offre se raréfie... évidemment, on reviendra dessus", a indiqué le ministre du Logement, Julien Denormandie.
Cependant, selon lui, cette mesure n’aura pas cet effet.
"L’encadrement des loyers est extrêmement précis. D’un côté, on va limiter l’augmentation des loyers et de l’autre la question, c’est est-ce que ça fait fuir les propriétaires ? Aujourd’hui il y a eu une expérience pendant un an à Paris et pendant un peu plus de huit mois à Lille. Cette expérience n’aura pas réussi à prouver que cet effet pervers se mettait en place. Moi, je pense que cet effet pervers, c’est un peu un chiffon rouge que l’on agite, mais la question reste fondamentale et c’est pour ça que j’ai voulu que cela soit une expérimentation", détaille le ministre au micro des Grandes Gueules.
Expérimenté dans d'autres communes ?
L'Union nationale des locataires indépendants redoute malgré tout que la mesure menace "l'investissement locatif et les travaux de rénovation dans les immeubles en location". Dans un communiqué, elle redoute ainsi que "les investisseurs privilégient les communes n'ayant pas encadré les loyers".
Julien Denormandie a précisé qu’aujourd’hui, chaque commune qui souhaite expérimenter cette mesure peut la mettre en œuvre.