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Les Grandes Gueules

Rodéos urbains: la police laisse-t-elle faire?

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Pour l'avocat Gilles-William Goldnadel, dans les Grandes Gueules, l'État n’intervient plus pour empêcher les rodéos urbains dans les banlieues car il craint des débordements liés "à un racisme anti-policier".

Depuis plusieurs jours, en plein déconfinement, des vidéos de rodéos urbains tournent sur les réseaux sociaux. Plusieurs jeunes se regroupent ainsi sur leurs motos puis foncent dans les rues de leur ville au mépris du code de la route.

"Le scénario immuable d’une prétendue bavure policière se répète depuis 20 ans"

Dans une de ces vidéos, on y voit des policiers ne pouvant intervenir face aux nombres importants de motards. Pour la GG Gilles-William Goldnadel, il y a une explication simple pour comprendre, de manière générale, la non-intervention des forces de l’ordre.

Pour l’avocat, l’État ne peut agir pour empêcher cela car, pour lui, "le scénario immuable d’une prétendue bavure policière" qui se termine par "la mort d’un jeune" et "des émeutes en banlieues" se répète "depuis 20 ans".

"Il y a une telle pression sur les flics dans le cadre d’un racisme anti-policier..."

"Il y a une petite vingtaine d’années, raconte-t-il, j’ai vécu ce scénario là à Montreuil. Le flic a tenté de s’interposer face à la voiture. Au final, il s’est retrouvé paralysé en fauteuil. Aux assises, son supérieur hiérarchique était très gentil mais il a quand même dit: "Mon jeune collègue est inexpérimenté et a eu tort de sortir du véhicule policier"".

"Autrement dit, poursuit Gilles-William, il y a une telle pression sur les flics dans le cadre d’un racisme anti-policier que l’on constate tous les jours et largement instrumentalisé médiatiquement, qu’il arrive un moment où la hiérarchie policière préfère dire: ‘n’y allez pas les enfants parce que cela va se retourner contre nous, il va y avoir un bordel en banlieue’".

Les Grandes Gueules (avec Maxime Trouleau)