Salariés d'Air France interpellés: "Je ne vais pas pleurer parce qu'ils ont été interpellés à 6h du matin"
"On ne peut pas faire justice soi-même". Interrogé ce lundi dans les Grandes Gueules, l'ancien Premier ministre François Fillon a réagi à l'interpellation, à 6h du matin, de plusieurs salariés d'Air France soupçonnés d'avoir participé aux violences contre deux DRH de la compagnie, lundi dernier.
L'interpellation pour le moins matinale de ces salariés en a choqué certains. Pas François Fillon. "C'est la méthode des policiers, ils travaillent comme ça avec tout le monde, (…) y compris avec des responsables politiques", a-t-il déclaré. "Après il faut qu'il y ait des sanctions parce que nous sommes dans un état de droit, et on ne peut pas faire fonctionner une forme de terreur syndicale qu'on a connu dans le passé et qu'on espérait voir disparu", estime l'ancien Premier ministre, qui ajoute : "Je ne vais pas pleurer parce qu'ils ont été interpellés à 6h du matin".
"Chacun va faire justice soi-même ?"
Et à ceux qui estiment que la violence sociale est pire qu'une chemise déchirée, François Fillon répond : "C'est complètement stupide. On est dans un état de droit, s'il n'y a pas de droit chacun va faire justice soi-même ?!".
Sur le fond des problèmes de la compagnie, François Fillon estime que "la première chose à faire c'est d'éviter qu'Air France se casse la figure et soit rachetée par une compagnie du Golfe ou un fonds d'investissement chinois". Il rappelle qu'il a "demandé une commission d'enquête parlementaire pour y voir clair dans le fonctionnement d'Air France". "Après, ma conviction c'est que l'Etat doit se désengager de la compagnie", a-t-il avancé.