RMC

Stéphane Bern: "Je veux sauver ce pays que j'aime, sa beauté, son histoire, et ses traditions"

Stéphane Bern était l'invité des Grandes Gueules ce jeudi sur RMC et a de nouveau défendu notre patrimoine commun avec véhémence.

Toujours mobilisé pour défendre le patrimoine français, Stéphane Bern était l'invité des Grandes Gueules ce jeudi. L'animateur et auteur de différents ouvrages sur l'histoire de notre pays explique qu'il continue sa lutte pour défendre le patrimoine alors que sa mission officielle, bénévole rappelle-t-il, se poursuit.

Il regrette que l'on "oppose économie et patrimoine" et estime au contraire que ça fait travailler des artisans locaux et donne de l'attrait touristique au communes qui conservent leur patrimoine en donnant l'exemple d'une petite commune alsacienne qui a choisit de détruire une maison à colombages historique pour agrandir une école. Il lance ainsi, encore, un plaidoyer pour notre patrimoine commun.

"Ce sont nos racines, c'est notre histoire, notre ADN. C'est ce qui nous plonge dans l'histoire de notre pays. Ca créé de la convivialité et de l'économie ! On va tout détruire pour construire des lotissements qu'on va détruire dans 50 ans ? Alors qu'il y a des bâtiments là depuis le XVIIe siècle ?"

Le loto du patrimoine a permis de mobiliser les Français et Stéphane Bern estime que ça a rapporté 90 millions d'euros grâce à l'argent du loto, avec en prime plus le mécénat et les taxes sur le jeu soient compensés. "On a sauvé 200 monuments", salue-t-il.

"Est-ce qu'on a conscience dans le pays de la pression que les présidents de département mettent sur les élus locaux ?"

En revanche il estime y a encore beaucoup de travail pour que tout soit parfait. "L'avis des architectes des bâtiments de France n'est plus que consultatif ce qui est un permis de détruire pour beaucoup de gens.", regrette-t-il.

Il prend également exemple sur le département de la Dordogne dont il estime que la vallée a été "détruite" par le président du département.

"Pourtant, il a été à chaque fois débouté... Les maires me disent que s'ils ne soutiennent pas le président de département on leur retire les subventions. C'est du clientélisme ! Est-ce qu'on a conscience dans le pays de la pression que les présidents de département mettent sur les élus locaux ?"
J.A.