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Tabac: un cardiologue alerte sur les infarctus qui arrivent de plus en plus tôt chez les fumeurs

Selon Daniel Thomas, c'est surtout chez les femmes que ce phénomène est visible. Selon lui, une des meilleures solutions pour inciter les fumeurs à arrêter reste d'augmenter le prix du tabac.

Pour la quatrième année consécutive, le mois de novembre sera sous le signe du "mois sans tabac". En 2018, près de 241.000 personnes s’étaient inscrites, marquant une importante progression par rapport à 2017. Et ce mois sans tabac coïncide avec la hausse du prix du paquet de cigarettes d’environ 50 centimes. 

L’objectif est de faire diminuer la consommation de tabac et pour Daniel Thomas, cardiologue, l’enjeu est immense.

"C’est 75.000 morts en France par an, soit 200 morts par jour. 13% des décès sont liés à des maladies du tabac et la moitié de ces décès surviennent avant 70 ans. Je suis cardiologue, et j’ai vu tout au long de ma carrière, augmenter les infarctus chez les sujets de moins de 50 ans et en particulier sur ces 10-20 dernières années chez les femmes", affirme-t-il. 

Augmenter le prix du paquet, une mesure antisociale? 

Selon le cardiologue, l’augmentation régulière du prix du paquet de cigarettes est une solution qui fonctionne même si c’est une pratique jugée par beaucoup antisociale. 

"Ça marche et ça a été démontré dans notre pays dès 2003-2004 au moment du premier plan cancer de Jacques Chirac. Il avait augmenté le tabac de 40% en 14 mois, et ça avait eu pour effet de faire baisser de 25% la consommation", affirme le président de l’alliance contre le tabac. 

Selon une étude, 25,4% des adultes de 18 à 75 ans fumaient encore quotidiennement en 2018. 

Guillaume Descours