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Les Grandes Gueules

Transmission du coronavirus: qu'est-ce que la "théorie des cercles"?

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Des médecins ont réclamé la généralisation du port du masque dans les lieux clos. Pour le médecin Jérôme Marty, c'est le seul moyen d'empêcher une explosion du virus.

C’est l’inquiétude de certains médecins: une seconde vague de coronavirus. Avec l’arrivée de l’été et des vacances, des soignants dénoncent le relâchement de la vigilance de certains Français. Des médecins ont d’ailleurs appelé le gouvernement dans une tribune publiée dans le journal Le Parisien, de rendre obligatoire le port du masque dans les lieux clos.

Une proposition que le gouvernement étudie a affirmé le Premier ministre Jean Castex, depuis la Guyane. Mais pour le médecin Jérôme Marty, avant de dire si oui ou non il faut rendre le masque obligatoire, il faut comprendre comment fonctionne la circulation du virus. 

“Il faut comprendre qu'en gros, on a trois cercles. Le premier avec les jeunes, les actifs. Le second, ce sont les lieux dangereux comme les hôpitaux, les Ehpad et les lieux clos. Et le troisième, ce sont les patients à risque, donc les personnes âgées. Aujourd’hui, la maladie ne se transmet plus que dans le premier cercle. Dans celui-ci, on ne peut pas avoir d’explosion parce que ces gens-là ne sont pas vraiment à risque de développer la maladie”, explique-t-il. 

Porter de masque lors les concentrations de population

Il précise que la maladie explose quand le virus trouve les conditions nécessaires, c’est-à-dire quand les conditions se relâchent dans ce qu’il appelle le deuxième cercle. 

“Ensuite, tu as des passages, des corridors entre les différents cercles et donc tu vas toucher les personnes âgées donc à risque de symptômes graves et c’est là que tu as les morts, la réanimation etc. Aujourd’hui, on est que sur le premier cercle, mais on voit bien que le virus circule de plus en plus dans ce cercle et donc il y a un risque de corridor et de passages dans le deuxième cercle”, détaille-t-il. 

D’où la prérogative des médecins de respecter minutieusement le port du masque dans les lieux fermés. “On dit aux gens de vivre, prenez des vacances. Quand vous êtes à la plage ne portez pas de masque, pareil quand vous marchez dans la rue. Mais par contre quand vous êtes dans des concentrations de population, là même à l’extérieur, il faut porter le masque”, affirme-t-il. 

Guillaume Descours