Un député LR veut "éliminer" les jihadistes français mais se défend de vouloir un retour de la peine de mort
Pierre-Henri Dumont assume ses propos. Le député LR de 31 ans avait tout simplement appelé à des "assassinats ciblés" contre les jihadistes français détenus par les Kurdes.
"C'est une réponse à la menace des Kurdes qui veulent libérer ces jihadistes car ils n'ont plus les financements des Américains suite à leur retrait programmé de Syrie. La question est de savoir si on accepte d'avoir sur notre sol des jihadistes françaises. Christophe Castaner a dit qu'il les considérait comme jihadistes avant tout, moi je les considère comme jihadistes avant tout. Ils ont commis leurs exactions en Syrie ou en Irak, ils doivent être jugés là-bas. Les enfants il faut évidemment les rapatrier, mais les jihadistes qui ont pris les armes contre la France, brûlé leurs passeports et craché sur nos valeurs, il faut se prévaloir de la justice française", a-t-il détaillé ce jeudi chez les GG.
"En France, les jihadistes sont condamnés en moyenne à 8 ans de prison pour association de malfaiteurs parce qu'on n'a pas les preuves pour les inculper davantage", a aussi estimé le député du Pas-de-Calais assurant toutefois que "ce n'est pas le retour de la peine de mort dans le droit français, mais il y a déjà eu des assassinats ciblés, ça a été dit par François Hollande dans son livre. Je parle juste de ça dans l'hypothèse où les Kurdes relâcheraient les jihadistes.
"Je préfère qu'ils soient jugés en France plutôt qu'ils se dispersent dans la nature"
Edouard Philippe a défendu mercredi soir la nouvelle position française sur le retour des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, en disant préférer qu'ils soient jugés en France plutôt que de risquer de les voir s'évanouir "dans la nature".
"S'ils sont expulsés, je préfère qu'ils soient jugés et condamnés, sévèrement (...) punis en France plutôt qu'ils se dispersent dans la nature pour fomenter d'autres actions y compris contre notre pays", a déclaré le Premier ministre à France Inter.
La France, opposée jusqu'ici au retour des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, n'exclut plus leur rapatriement de crainte qu'ils ne s'évanouissent dans la nature à la faveur du retrait américain de Syrie, et ne constituent de nouveau une menace.