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Les Grandes Gueules

"Vous êtes aux manettes depuis 2017" : quand Alain Marschall interpelle Bruno Le Maire

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Dans Les Grandes Gueules ce lundi sur RMC et RMC Story, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a défendu l’action du gouvernement après avoir été interpellé notamment par Alain Marschall.

"Votre langage a le mérite d’être cash". Invité des Grandes Gueules ce lundi sur RMC et RMC Story, Bruno Le Maire a été interpellé par Alain Marschall sur l’action du gouvernement auquel il participe depuis 2017 et l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée. "Les gens qui bossent n’arrivent plus à s’élever par le travail", venait de constater le ministre de l’Economie et des Finances après avoir questionné l’état du modèle social de la France.

"Mais enfin, vous êtes aux manettes! Avec un président qui a écrit Révolution… Les Français, il ne faut pas vous étonner qu’ils vous foutent une branlée aux prochaines européennes. Je vous prie d’excuser mon langage trivial. Vous êtes aux manettes avec Emmanuel Macron depuis 2017. Le Rassemblement national n’a jamais été aussi haut", a lancé le présentateur des "GG" à Bruno Le Maire, en se tournant vers lui, à ses côtés.

Bruno Le Maire face aux GG - 25/03
Bruno Le Maire face aux GG - 25/03
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"Esprit de défaite" avant les européennes

"D’abord, nous aurons aux élections européennes un résultat bien meilleur que ce que tout le monde pense par esprit de défaite, a répondu le ministre de l’Economie et des Finances avoir jugé ‘cash’ le propos d’Alain Marschall. La révolution que nous avons opérée dans notre pays avec le président de la République depuis sept ans, c’est la révolution du travail. Jamais vous n’avez eu autant de personnes qui travaillent. Faisons les choses étape par étape."

"Deuxième révolution, le travail doit payer davantage, a poursuivi Bruno Le Maire. On a fait la prime défiscalisée, la prime Macron, la défiscalisation des heures supp. Je dis qu’il faut aller au bout de ce cheminement en posant la question du financement de notre modèle de protection sociale. Troisième révolution, à laquelle je suis prêt, c’est compléter la répartition par une part de capitalisation, c’est-à-dire de l’argent que les gens mettent de côté. Je pensais qu’on ferait 3 millions de PER (plan épargne retraite), mais on en a fait 10 millions. Les Français savent parfaitement qu’il faut mettre de l’argent de côté en plus."

"Il faut trouver une autre modalité de notre modèle social"

"En sept ans, grâce à l’action du président de la République, la France est redevenue une action qui est attractive pour les scientifiques, les chercheurs, tous ceux qui veulent innover et investir", avait déjà assuré Bruno Le Maire un peu plus tôt. "Je partage le sentiment très profond de nos compatriotes sur le fait qu’on n’en a pas pour notre argent, avait-il expliqué. On nous prend toujours plus et dans le fond, on n’a pas les services publics, les écoles, les hôpitaux, qu’on voudrait, en face. Je considère que c’est ma responsabilité de ministre de l’Economie et des Finances de fermer la voie aux augmentations d’impôts sur les ménages. Aller chercher l’argent chez les Français, ils n’en peuvent plus, c’est fini. Il faut que nous regardions là où la dépense est efficace et là où elle n’est pas efficace, pour pouvoir la réduire."

"Notre modèle social repose uniquement dans son financement sur ceux qui bossent, sur le travail, avait également souligné le ministre. A un moment donné, tous ceux qui travaillent disent ‘on n’en peut plus, on travaille et on a l’impression qu’on vit toujours moins bien’. Il faut trouver une autre modalité de notre modèle social. J’ouvre des pistes, Je ne fais que poser des questions. Il y a la TVA, la CSG, et on peut en citer d’autres… En 1945, quand on a créé notre modèle de protection sociale, il y avait beaucoup de cotisants et dans le fond, assez peu de prestations. Quatre-vingts ans plus tard, vous avez moins de cotisants et toujours plus de prestations. Ça ne tient pas, ça craque de toute part. Il faut qu’on pose la question de notre modèle social."

LP