Aide aux victimes: "Je dois avoir la juste distance et l'empathie nécessaire", raconte Elisabeth Pelsez

Au lendemain des commémorations des attentats de Charlie Hebdo, la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, Élisabeth Pelsez, était l'invitée de M comme Maïtena. Elle a exposé sa vision de la prise en charge des victimes: "Mon but, c'est de pouvoir offrir pour la prise en charge des victimes des solutions adaptées à chaque cas, mais aussi qui soient communes à toutes les victimes. C'est ce que j'ai voulu faire en présentant le plan interministériel d'aide aux victimes".
"2015 a été une année marquante, 2016 aussi a été extrêmement douloureuse, et c'est vrai qu'un certain nombre de mesures ont été prises en faveur des victimes d'attentats et du point de vue de l'organisation des pouvoir publics", a-t-elle aussi précisé.
"La juste distance"
"Je dois avoir la juste distance et l'empathie nécessaire pour comprendre ce qu'elles ont vécu. C'est dur à vivre mais c'est aussi riche d'enseignement et c'est pour moi une grande source de réflexion sur la capacité d'un être humain à affronter la vie, la mort, la douleur au quotidien et d'être capable de se relever", a aussi raconté Elisabeth Pelsez.
La déléguée interministérielle à l'aide aux victimes s'est aussi dite particulièrement marquée par certains entretiens: "Quand vous exercez cette fonction, vous n'enchaînez pas les entretiens comme si c'était des réunions administratives. En fait c'est la vie de quelqu'un qui arrive jusqu'à vous. Il m'arrive très fréquemment de penser à des choses qui ont été dites, et il y a des phrases que je n'oublie jamais. Une famille m'a dit: 'quand le matin vous partez et que vous voyez vos enfants dites-vous que ces enfants vous les aimez très fort parce que ce n'est pas sûr que vous les reverrez le soir'. Je ne l'ai jamais oublié".