Femmes SDF: sur RMC, l'appel d'une association, "Il serait temps que Marlène Schiappa nous contacte"

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Deux SDF sur cinq sont des femmes, d’après l’Insee. La mairie de Paris a ouvert deux salles pour accueillir une cinquantaine de femmes, sans-abris depuis un mois. D’autres lieux ont également été ouverts afin de pouvoir accueillir des femmes qui se retrouvent à la rue.
Derrière ces initiatives, Sarah Frikh, créatrice du mouvement "Réchauffons nos SDF". Elle a ainsi lancé une pétition pour sauver les femmes SDF:
"Nous sommes en France. Moi les moyens, je vais me les donner. Avec un peu d’ambition, je vais y arriver", avait-elle déclaré. Elle souhaite réussir à créer des centres d’accueil pour les femmes, gérés par les femmes dans toutes les villes de France.
Si elle loue l’attitude des mairies et notamment celle d’Anne Hidalgo, elle dénonce celle du gouvernement et notamment de Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’égalité des femmes et des hommes quant à la situation des SDF.
"Aujourd’hui, j’interpelle madame Schiappa et monsieur Macron. J’ai demandé à plusieurs reprises à madame Schiappa de me rencontrer en précisant que c’était une question d’urgence, elle n’a jamais réagi. Quand Elina Dumont l’a interpellée pour lui demander pourquoi elle ne nous répondait pas, alors que c’est de la violence faîte aux femmes dont on parle, au même titre que le superbe combat de Muriel Robin sur les femmes battues, elle a répondu que ce n’était pas la même chose", explique Sarah Frick.
Accompagner et réinsérer les SDF
"Ce qu’on appelle les invisibles, elle les a rendues encore plus invisibles que ce qu’elles étaient déjà. Et ça, je ne suis pas d’accord", poursuit-elle. Dans une précédente interview, elle avait déjà chargé Marlène Schiappa en disant que la Secrétaire d’État "ignore les invisibles pour se rapprocher des people".
"Je suis simplement déçue. Pour moi, c’était une femme forte, une femme de courage. Il serait temps qu’elle nous contacte parce que moi ce soir, je vais aller voir cette femme de 71 ans qui est à la rue, ce week-end, je vais voir une femme qui dort dans un parking en banlieue... Il faut qu’elle nous réponde!", affirme-t-elle.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait affirmé que l’un de ses objectifs était qu’il n’y ait plus de SDF dans la rue. Une promesse utopique selon Sarah Frick qui veut proposer des solutions pour s’approcher de cet objectif. Selon elle, il faut plutôt tendre vers le chiffre de zéro SDF sans accompagnement. "À partir du moment où on remet les gens dans le circuit à travers des moyens administratifs, ça marche", précise-t-elle.