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Le patron d'Uber sur RMC: "On doit accepter qu'on a fait beaucoup d'erreurs"

Steve Salom, le directeur général d'Uber en France, était l'invité de Maïtena Biraben sur RMC, jeudi. Il a reconnu des erreurs et a promis de les corriger.

Un mea culpa. Secouée par de nombreuses polémiques, la société Uber en France a révolutionné en quelques années le transport de personnes pour le meilleur pour certains, ou pour le pire selon d'autres. "Nous avons mal géré notre croissance" a ainsi expliqué Steve Salom, le directeur général de la société en France, en Suisse et en Autriche, mercredi sur RMC.

Interrogé par Maïtena Biraben, ce patron suisse a ainsi expliqué ne pas croire que le mot "Uberiser" soit "un synonyme de précarité".

"L'entreprise a grandit extrêmement vite et que cette croissance, on l'a mal géré. Et on l'a vu en 2017 qui est une année d'un bouleversement culturel assez important et une crise de réputation sans précédent. On doit accepter qu'on a fait beaucoup d'erreurs et on doit accepter aussi qu'on va essayer maintenant de les corriger et d'avancer de manière un peu plus responsable" a-t-il indiqué. 

"Avancer avec les chauffeurs, pour les chauffeurs"

Celui qui dirige une société qui déplace plus de 2 millions de personnes aujourd'hui en France confie vouloir désormais montrer qu'Uber est une "entreprise qui travaille avec des gens bien qui veulent faire des choses bien". Les chauffeurs, qui sont le coeur même de la société, sont donc les cibles de cette opération séduction à peine camouflée.

"Avancer avec eux a été le pilier de tout ce que nous avons fait en 2017. On veut montrer qu'on avance avec eux, pour eux". Heures de conduite, dialogue avec les organisations syndicales, ouverture d'un "campus VTC" à Paris pour y accueillir des formations: Steve Salom a insisté sur l'écoute de la direction d'Uber auprès de quelques 20.000 chauffeurs. 

Une nouvelle application pour les chauffeurs a ainsi été construite - avec certains chauffeurs: "Il y aura plus de transparence sur combien ils gagnent en temps réel, où est la demande en temps réel. On a développé en France des outils spécifiques pour aider les chauffeurs à connaître leurs revenus et les aider à les optimiser parce qu'on ne gagne pas la même chose à certaines heures de la journée, certains jours de la semaine..."

Maïtena Biraben et X.A