Perquisitions chez Mélenchon: "La classe politique a du mal à supporter la séparation des pouvoirs"

- - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Il a crié au scandale. Mardi matin, des policiers ont mené des perquisitions au siège de La France Insoumise et au domicile de son président, Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier s’est même filmé, dénonçant "un coup de force politique, policier et judiciaire". Il a également accusé le gouvernement d’avoir ordonné ces perquisitions, menées par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions.
Cependant, pour l’historien Jean Garrigue, ce genre de réaction est devenu récurant chez les politiques.
"Je pense que là, on est quand même dans un réflexe systématique de la classe politique qui en France a du mal à supporter la séparation des pouvoirs", explique-t-il.
Des perquisitions dans tous les partis
Selon l’historien, ce genre de perquisition est tout à fait normal quand un juge estime qu’une perquisition est nécessaire. Ce type de perquisitions a d’ailleurs eu lieu dans d’autres enquêtes visant différents partis politiques. C’était notamment le cas pour le Front national en 2016 et 2017, au Parti Socialiste en 1992, ou encore au Modem en octobre 2017.
"Comme c’est une réaction quasi-permanente des hommes politiques de tout bord, chaque fois qu’il y a eu des affaires des scandales, de crier à l’injustice et au complot. Moi, j’ai tendance à vouloir remettre un peu les choses à leur juste place", reprend l’historien.