Un boucher parisien a-t-il vraiment été blessé par un commando antispéciste?
Le propriétaire d'une boutique de viande bio à Paris, affirme avoir été frappé lors de l'intervention de militants antispécistes, samedi dernier, le 4 mai. Il y avait en effet eu une action menée par des militants antispécistes sur un stand de boucherie bio du marché de Saint-Quentin, dans le 10e arrondissement de Paris, samedi en fin d’après-midi.
Les militants, qui étaient une quinzaine, ont renversé du faux sang sur le sol et sur l'étal, puis ont brandi des affiches, où l’on pouvait lire : "Liberté et défense des animaux". La première partie de cette action se serait donc déroulée sans aucune violence physique.
Mais les choses auraient dégénéré quand les commerçants du marché ont voulu mettre les militants dehors.
En fait, un journaliste de CheckNews, Luc Peillon, s'est rendu sur place pour essayer d'y voir plus clair. Et il a pu, notamment, recueillir le témoignage du boucher, qui s’appelle Steeven.
Ce dernier indique qu'au moment où il a voulu mettre les militants dehors, avec l'aide de plusieurs commerçants, il a été frappé par quelqu'un au ventre. "Sûrement un coup-de-poing", il dit. Il explique s'en être tiré avec une côte fêlée et sept jours d'arrêt de travail.
Démentie par une association antispeciste
Il n’est d’ailleurs pas le seul à appuyer cette version. Il y a aussi la fromagère de ce marché, Madison, 24 ans, qui a confié que quand elle avait entendu le boucher crier, elle avait accouru sur place. Et qu'elle avait vu un jeune homme lui mettre un coup aussi. Vincent, fleuriste sur le marché, raconte la même scène. Et parle d’un “grand homme barbu” qui aurait mis un coup-de-poing au boucher. Pour Jean-Luc, charcutier du même marché, l'ensemble de la scène aurait duré une quinzaine de minutes.
L'association antispéciste, qui s'appelle donc 269 Life France, nie toute violence, assure avoir pour consigne dans chacune de leurs actions de ne jamais être violents, ou de ne jamais répondre à la violence physique. Et affirme qu'il n'y a eu aucun contact physique.
Cependant, ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent. Le téléphone de Nathalie, la militante qui était censée faire un live sur Facebook lors de l’action, n’a pas fonctionné à ce moment-là. Et l'association a publié des vidéos sur son compte Facebook, mais uniquement de la fin de l'action.
Comme seule réponse en images, les manifestants ont diffusé celle d'un boucher, qui n'est pas le boucher attaqué, armé de ce qui ressemble à une matraque télescopique. Sans dire ce qu’il en a fait, mais en se demandant de quel côté est la violence.
Deux militants ont été interpellés et placés en garde à vue samedi dernier pour "destruction de biens et violences volontaires".