A Nice, un élu fantôme touche 68.000 euros en 4 ans
Un élu de Nice aurait été rémunéré plus de 68.000 euros. Problème, il ne met plus les pieds en séance depuis 4 ans. Selon le journal Nice-Matin, Joseph Calza, du groupe LR et proche d’Eric Ciotti, est accusé par un conseiller municipal de Nice, Gaël Nofri, ex-membre du Rassemblement National, d’être un élu fantôme à l’origine du "gaspillage des deniers publics".
Selon lui, Joseph Calza "semble trouver le temps d’assister à des réunions partisanes mais n’a pas, depuis quatre ans, remis les pieds au Conseil municipal, au conseil métropolitain ou dans une quelconque commission. Dans le même temps, cet individu continue de percevoir tous les mois 1.427,86 euros d'indemnités prélevées sur les deniers du contribuable".
Une rémunération justifiée
Face à cette accusation, l’élu dénonce l’hypocrisie de l’allié du maire, Christian Estrosi. "Recevoir des leçons d'honnêteté de quelqu'un qui, si je ne me trompe, a lui-même avoué avoir bénéficié d'un emploi fictif au FN, c'est cocasse !" Contrairement aux propos de Joseph Calza, la ville de Nice tient à préciser à RMC "qu'il ne s'agissait pas d'un emploi fictif mais d'un contrat illégal fait par le FN a l’insu de Gaël Nofri et que ce dernier a révélé à la police".
Cependant, il concède ne plus se rendre au Conseil municipal et avance même une excuse.
"Pour se faire couper le micro par Christian Estrosi au bout de trente secondes à quoi ça sert ? Si c'est juste pour chauffer le fauteuil, je préfère m'abstenir", précise-t-il.
Poutant, selon lui, sa rémunération est amplement méritée.
"J'étudie tous les dossiers, je fais des interventions directement auprès des services, par mail (...) pour signaler des désordres (...) Je suis élu depuis 1977, j'ai fait énormément pour la ville sans jamais utiliser une voiture de fonction, sans jamais me faire rembourser un déjeuner".