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Appli sécuritaire à Nice: "Il ne s’agit pas de faire de la délation, c’est réservé aux situations urgentes"

Christophe Gardon, responsable adjoint du Centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice précise sur RMC le fonctionnement de l'application qui permet aux citoyens de filmer les délits et d'envoyer en direct les images à la police municipale.

Va-t-on trop loin à Nice pour assurer la sécurité des citoyens ? Une application permet aux habitants de filmer grâce à une application les éventuels délits dont ils seraient témoins sur la voie publique et d'envoyer les images en direct aux services municipaux de sécurité. Un test de deux mois est en cours dans la ville avec 2000 agents de la métropole niçoise.

Christophe Gardon est responsable adjoint du Centre de supervision urbain (CSU). Comme Christian Estrosi un peu plus tôt dans la semaine dans Les Grandes Gueules, il a tenu ce jeudi à rassurer de nombreuses personnes qui estiment que cette application rime avec délation et invasion de la vie privée.

"On n'est compétents que sur la voie publique il ne s'agit pas de filmer des parties privatives", rappelle-t-il. "On fait des réunions d'informations pour cadrer l'utilisation de l'application. Il ne s'agit pas faire de la délation, c'est réservé aux situations urgentes."

"Si un fait grave est filmé, la police judiciaire aura peut-être besoin des images"

D'autant que le système est en rodage et des modifications pourront être apportées si les services de secours s’aperçoivent de dysfonctionnements : "On va découvrir des choses dans le cadre de cette expérimentation. On va pouvoir travailler sur des outils qui vont mettre des garde-fous pour éviter qu’il y ait des abus".

En revanche, les services de sécurité conservent déjà les données recueillies et gardent les images envoyées par les citoyens. "Pour le moment le choix s’est arrêté sur une conservation des images sur 10 jours. (...) Si un fait grave est filmé, un officier de police judiciaire aura peut-être besoin de ces images pour étayer son enquête. Mais rien n’est figé". Avec 1950 caméras de vidéo surveillance, la ville de Nice poursuit donc dans la voie de la sécurité par les images.

James Abbott avec Radio Brunet