Interdiction de la fessée: "à partir de quand donne-t-on une sanction à un enfant?"

La fessé c'est terminé. Depuis le 22 décembre, frapper son enfant sur les fesses est interdit par la loi. Un débat idéologique, révélateur de l'immixtion de l'Etat dans la sphère privée de la famille, selon Jean Luc Aubert, psychologue spécialiste de l'enfant et de l'adolescent, invité de Radio Brunet lundi.
"Les populations qui ont ce rapport de force à l'enfant ont une proportion plus grande à entrer en guerre"
Pourtant, l'entrée dans un rapport de force avec un enfant ne séduit pas du tout ce psychologue, qui juge la fessée obsolète. "Il est bien évident qu'il faut de l'autorité, il faut des sanctions également mais se pose la question à partir de quand donne-t-on une sanction à un enfant? A partir de quand considère-t-on qu'il sait qu'il a commis une faute, combien de fois faut-il lui répéter pour qu'il acquiert le sentiment de la règle? Donc la sanction oui mais à partir de quand? Et la fessée n'est pas une solution. Si on prend un peu de recul je pense qu'y compris sur le plan géopolitique il y aurait une étude à faire. Je pense que les populations qui ont ce rapport de force à l'enfant, avec la fessée et les châtiments corporels, ont une propension plus grande à entrer en guerre que les autres nations qui seraient davantage dans la diplomatie."