"J'ai des séquelles à vie de cet infarctus": sur RMC, les larmes de Jean-Claude pris en charge trop tard par les secours
Une prise en charge tardive, lourde de conséquences. Jean-Claude est âgé de 52 ans quand il est victime d’un infarctus. Heureusement il n'est pas seul ce jour là, sa femme appelle rapidement les secours.
"Quand ça m’arrive, je rentre du travail, il est minuit. Je sors de la voiture pour ouvrir le portail et je m’écroule. Impossible de respirer, une douleur dans la poitrine que je n’ai jamais connue. Heureusement, mon épouse m’a entendu, elle est sortie et elle m’a vu par terre. Elle m’a demandé ce que j’avais donc je lui ai dit: 'Appelle le Samu, ça va pas du tout'", explique-t-il en larmes, au micro de l'émission Brunet-Neumann.
"Elle leur a quand même posé la question de savoir s’ils venaient ou pas et ils lui ont dit non"
Un appel, censé sauver la vie, mais qui va se révéler dévastateur pour Jean-Claude: "Elle leur a expliqué ce qu’il se passait (…) elle est restée plusieurs minutes avec le premier interlocuteur au téléphone. Il finit par lui dire qu’il lui passe un médecin et ça recommence, le nom, l’âge, le poids, l’adresse… On vérifie des conneries au lieu de passer au truc important direct. Et il lui passe un troisième interlocuteur et ça repart donc c’est la panique. Combien de temps ça a duré? C’est difficile à dire pour moi mais je pense 25 minutes".
"Au bout d’un moment, je dis à ma femme de laisser tomber, qu'ils ne viendront pas donc qu'il faut m'emmener aux urgences. Elle leur a quand même posé la question de savoir s’ils venaient ou pas et ils lui ont dit non. Donc elle m’a mis dans la voiture et m’a emmené aux urgences de Gap", poursuit-il, visiblement ému.
"A 52 ans, la vie n’est pas finie mais aujourd'hui, je me pose des questions tous les jours"
Mais une fois arrivé, l’attente est toujours la même. Pire, le personnel soignant semble dubitatif face aux symptômes de Jean-Claude: "Vu qu’on est vendredi soir, on me demande si j’ai bu, si je me suis drogué… Ça a duré jusqu’à 4 heures du matin. Finalement, c’est une interne qui a réussi à poser le diagnostic et alors là, branle-bas de combat. On appelle l’hélicoptère pour m’évacuer sur Aix".
Une attente, lourde de conséquences pour Jean-Claude: "Sauf que pendant tout ce temps perdu, mon cœur n’a pas reçu l’oxygène nécessaire donc depuis, j’ai une nécrose du cœur. J’ai des séquelles à vie maintenant, tout ça parce qu’on n’a pas posé le bon diagnostic au départ (…) Ma capacité respiratoire est diminuée. A l’époque j’avais 52 ans, à cet âge là, la vie n’est pas finie mais aujourd’hui, je me pose des questions tous les jours".