"Le nombre de cambriolages en zone gendarmerie a augmenté de 21% en un an", alerte un criminologue

Si les chiffres de la délinquance sont en forte augmentation à Paris, c'est également le cas en zone rural notamment pour les cambriolages.

Début octobre, la préfecture de police de Paris a dévoilé les chiffres de la délinquance dans la capitale. Des chiffres en forte augmentation notamment pour les atteintes volontaires à l’intégrité physique, (+9% par rapport à 2018) et les cambriolages (+13%). C’est dans le 18e arrondissement de Paris que le plus grand nombre de cambriolages a été répertorié : 1344 entre janvier et décembre 2019 selon le DSPAP. 

Le 18e qui comme le confirme Xavier Raufer, criminologue, professeur au Conservatoire national des arts et métiers vit une situation critique comme le 19e arrondissement par ailleurs. 

"Ces arrondissements sont abandonnés. Tous les squares où allaient les mamans avec leurs enfants pour jouer ou les personnes âgées allaient respiraient un peu d’air frais dans la journée, tout ça, c’est à présent sous le contrôle de gangs, de toxicomanes ou encore de bande de gens qu’on appelle par antiphrase des mineurs isolés parce qu’ils ne sont pas, à 75 ou 80%, plus mineurs que vous et moi. Et ça c’est à Paris même", affirme-t-il. 

Le nombre de cambriolage explose

Il estime d’ailleurs qu’actuellement dans la capitale, il y aurait plus d’un millier de toxicomanes dangereux. Pourtant à Paris, il y a quand même un nombre important de policiers ce qui n’est pas le cas dans toutes les régions. En effet, en Vendée ou dans le sud-ouest, il n’y a qu’un gendarme pour 1200 habitants. 

"En France, la sécurité publique est assurée par la police et la gendarmerie. En gros la police, c’est dans les villes et la gendarmerie à la campagne. L’an dernier, le nombre de cambriolages en zone gendarmerie a augmenté de 21% en un an. Dans le détail: pour le territoire de Belfort, cambriolage, plus 60%, Haute-Marne, plus 36%, Aube, plus 34%, Meurthe et Moselle, plus 27,8%, Marne, plus 26%...", indique-t-il. 

Il estime que cette augmentation de la délinquance touche particulièrement en France la diagonale du vide, c’est-à-dire la diagonale qui part du Luxembourg jusqu’au Pays Basque où il n’y a presque aucune métropole. 

Guillaume Descours