Neymar au PSG: "Un joueur a beau être le meilleur du monde, il ne peut pas gagner un match tout seul"
La saison de Ligue 1 reprend ses droits ce week-end. En clôture de la première journée, le PSG affrontera Caen au Parc des Princes dimanche à partir de 21 heures. Et dans l'équipe parisienne, un joueur sera particulièrement scruté: Neymar. Auteur d'un Mondial en demi-teinte, moqué pour ses nombreuses simulations, le Brésilien aura a coeur de se relancer en championnat.
Mais même en club, l'attaquant, qui a manqué le match retour de huitième de finale de Ligue des Champions face au Real de Madrid, et toute la fin de saison passée après une blessure contractée fin février, est critiqué par de nombreux spectateurs. Pascal Perri, animateur de "Radio Brunet" pour RMC, estime que "Neymar n'a rien apporté au PSG".
"Il a été décisif en Ligue 1 à 32 reprises"
Un point de vue qui n'est pas partagé par Timothée Maymon, journaliste et commentateur à RMC Sport, pour qui l'apport de Neymar a été considérable la saison dernière au club de la capitale.
"Il a été décisif en Ligue 1 à 32 reprises", défend-il. "Il compte 19 buts et 13 passes décisives, il n’y a que Cavani et Thauvin qui ont fait mieux. Pour une première saison, c’est important. Je comprends la déception, certains s’attendent peut-être à ce qu’un joueur arrive, et en claquant des doigts transforme une équipe. Le football ce n’est pas ça".
"En football, on ne peut pas avoir la même influence qu'en basket"
Selon Timothée Maymon, la trop forte attente autour du joueur vient d'une confusion entre les sports.
"Aujourd’hui on a voulu créer dans le football quelque chose d’assez nouveau, on a voulu calquer le football sur les sports de spectacle à l’américaine. Et aux Etats-Unis, en NFL et en basket, il y a des joueurs qu’on prend en début de saison en disant 'celui-là, en quart de finale il va tirer au buzzer, il a les épaules, il a du sang froid et il va nous faire gagner le match'", explique-t-il.
"Sauf qu’au basket un joueur représente 20% de l’équipe. Sur un terrain de foot, c’est 10% des joueurs de champ d’une équipe, 5% de l’ensemble des joueurs de champ. En football, on ne peut pas avoir la même influence. Un joueur a beau être le meilleur, il ne peut pas prendre le ballon et gagner un match tout seul", conclut-il.