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Nous avons clairement dit aux Corses que l’indépendance n’était pas à l’ordre du jour

Pour la première fois, les nationalistes corses remportent trois sièges à l’Assemblée nationale. Un moment historique qui ne signifie pas la remise à l'ordre du jour de la question de l’indépendance de la Corse selon Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse. Invité dans Radio Brunet, il explique que l’instant est historique pour "tourner la page d’une situation de conflit qui a duré depuis des décennies".

Ces élections législatives sont historiques pour la Corse. Pour la première fois, trois nationalistes entrent à l’Assemblée. Selon Éric Brunet, un référendum sur l’indépendance de la Corse pourrait intervenir à moyen terme dans le débat politique. Ce n'est pas l'avis de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse. Invité dans Radio Brunet, il estime que le moment n'est pas arrivé. 

"Si ce qui vous a été dit veut dire qu’enfin à Paris, au plus haut niveau de l’Etat, on a compris qu’il y a une question politique de fond qui se pose depuis des décennies, et que cette question doit être traitée à travers une véritable solution politique, c’est un élément extrêmement positif", explique l'élu.

Pour Gilles Simeoni, si la question de l’indépendance peut être débattue, elle n’est pas à l’ordre du jour et les candidats n’ont pas été élu pour cela. "La question de l’indépendance n’est absolument pas dans le contrat de mandature que nous avons conclu entre autonomistes et indépendantistes. Nous avons dit clairement aux Corses que l’indépendance n’était pas à l’ordre du jour".

"Beaucoup de corses ne sont pas indépendantistes"

"Aujourd’hui il y a des indépendantistes en Corse et cette idée est défendue par la voix démocratique, alors elle a toute sa légitimité. Il y a beaucoup de Corses qui ne sont pas indépendantistes. Je suis nationaliste corse, et je pense que l’horizon d’action institutionnel, c’est un statut de très large autonomie, avec un pouvoir législatif. Je pense que ça doit être un des enjeux que nous devons avoir avec Paris. Il y a une possibilité de tourner la page d’une situation de conflit qui a duré depuis des décennies, c’est une chance historique pour la Corse et l’ensemble des Français".

Radio Brunet avec A.B.