"On doit être de plus en plus nombreux à nous opposer à cet islam politique"

Enseignante à l'Université de Tunis, Faouzia Charfi a été secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur après la Révolution de Jasmin. Elle a vu ses élèves rejeter les contenus scientifiques de ses cours au nom de la religion. Elle a donc décidé de revenir aux sources en se plongeant dans la lecture des penseurs arabes.
Pour elle un islam moderne est possible, et elle s'en est expliqué à Eric Brunet mardi. "Ce qui m'a motivé c'est qu'on doit être plus nombreux à parler et à nous opposer à cet islam politique, qui nous interdit de penser les valeurs universelles. Qui nous interdit de considérer que nous, les femmes, sommes libres de penser, de travailler, de choisir notre vie professionnelle. C'est important de montrer qu'il y a d'autres voies. Je parle d'islam apaisé dans mon livre et surtout, ce que je veux défendre, ce sont les libertés".