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Remaniement: "La frénésie des médias était disproportionnée par rapport à ce que pensent les Français"

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- - Philippe LOPEZ / AFP

Annoncé pour vendredi dernier, puis repoussé à plusieurs reprises, le remaniement au gouvernement aura mis plus de deux semaines à avoir lieu. Sans pour autant passionner les foules.

Treize jours. C’est le temps qu’il aura fallu à Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour former un nouveau gouvernement après l’annonce fracassante de la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.

Pourtant, si ce remaniement a été largement feuilletonné dans les médias, il n’intéresse pas vraiment les Français. Mardi matin, c’était même le sujet le moins commenté sur Twitter, selon des chiffres de Visibrain.

Virginie Le Guay, journaliste politique chez Paris-Match, reconnaît qu’il y a eu un certain emballement autour de ce remaniement.

"Je reconnais que la frénésie dont ont fait preuve les médias était un peu disproportionnée par rapport à ce que les Français en pensaient. Et je rappelle d’autre part que les remaniements n’ont jamais fait bouger d’un pouce la cote de popularité du chef de l’État en place. Donc tout ça est un peu disproportionné par rapport à la réalité politique".

Un avis partagé par Annabel Roger, chef du service politique de RMC. Cependant, elle pointe aussi du doigt la responsabilité de Gérard Collomb et du gouvernement.

"Il n’y a pas de fumée sans feu. Gérard Colomb est parti avec perte et fracas, Emmanuel Macron et Edouard Philippe, les infos elles ne viennent pas de nulle part. C’est nourri tout ça", affirme la journaliste.

L’ex-ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb avait en effet, annoncé sa volonté de quitter le gouvernement dans une interview à L’Express, expliquant qui voulait se concentrer sur les municipales à Lyon. Sa démission, présentée dans les jours suivants, avait été refusée une première fois, mais Collomb n’avait pas bougé de ses positions affirmant de nouveau qu’il allait partir. C’est le Premier ministre, Edouard Philippe qui a assuré l’intérim avant que Christophe Castaner ne soit nommé ce mardi.

Guillaume Descours